Hikvision a promu la reconnaissance de la race au mépris des sanctions

Le fabricant chinois de caméras de surveillance Hikvision a annoncé la technologie de reconnaissance ethnique aux clients européens. Écrit à ce sujet Le gardien.

Dans une brochure publiée sur le site Web, la société proposait une gamme de fonctionnalités développées en collaboration avec la startup britannique FaiceTech et une société italienne anonyme.

Il s’agit notamment de la reconnaissance faciale pour la sécurité du commerce de détail, des contrôles aux frontières et des contrôles anti-blanchiment d’argent pour les banques.

La brochure annonçait également “des algorithmes d’analyse démographique faciale supplémentaires”, y compris le profilage “sexe, race, origine ethnique et âge”.

Suite à un appel de journalistes, Hikvision a supprimé la mention des deux firmes de son site internet. La société a assuré que la technologie répertoriée n’avait jamais été vendue au Royaume-Uni. Le document ne détaillait que “l’application potentielle des caméras avec des fonctionnalités développées par les partenaires”, ont-ils ajouté.

FaiceTech a nié toute coopération avec Hikvision. La société a déclaré que la brochure avait été créée et publiée à son insu ou sans son consentement.

Les supports marketing ont été découverts pour la première fois par le groupe de défense des droits de l’homme Big Brother Watch.

« Il est profondément troublant que la même technologie raciste utilisée au Xinjiang pour réprimer la population ouïghoure soit vendue au Royaume-Uni. Hikvision normalise des capacités de surveillance hautement intrusives qui n’ont pas leur place dans une démocratie », a déclaré Madeleine Stone, membre du groupe juridique et politique.

Elle croit que le gouvernement devrait interdire la technologie.

En 2019, le département américain du Commerce a accusé Hikvision de complicité dans les violations des droits de l’homme dans le cadre de la répression chinoise contre les Ouïghours, les Kazakhs et d’autres minorités musulmanes. Le département a ajouté l’entreprise à la liste des sanctions.

Hikvision a reconnu que ses appareils pouvaient avoir été utilisés dans des “camps de rééducation”. En 2019, la société a vendu au moins un modèle d’appareil photo avec des fonctions de reconnaissance raciale.

Contrairement aux États-Unis, les caméras d’un fabricant chinois sont largement utilisées au Royaume-Uni. En novembre 2022, le gouvernement a annoncé son intention interdire utilisation des appareils Hikvision et Dahua dans le secteur public.

La société a déclaré qu’elle ne vendait pas d’équipement directement au Royaume-Uni. Les distributeurs et intégrateurs sont engagés dans la vente de leurs produits dans le pays :

« Hikvision n’a jamais sciemment ou intentionnellement commis de violations des droits de l’homme, […] et ne le fera jamais à l’avenir.

Rappelons qu’en juillet 2021 le gouvernement américain imposé des sanctions contre les entreprises chinoises d’IA pour violation des droits des minorités musulmanes.

En mai, un programmeur-ingénieur de Chine a parlé de tester le système de reconnaissance des émotions sur les Ouïghours dans les postes de police du Xinjiang.

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