Accusé de tentative de viol, Damien Abad a été entendu en garde à vue



L’ancien ministre des Solidarités a été interrogé par la police dans le cadre de l’enquête ouverte pour tentative de viol. Damien Abad affirme ne pas douter que “cette procédure permettra de prouver son innocence”.

Le changement de statut de Damien Abad donne une nouvelle impulsion à la procédure judiciaire. Visé par une enquête préliminaire pour tentative de viol, l’ancien ministre des Solidarités, dont l’immunité parlementaire a été levée fin mai, a été entendu en garde à vue ce mercredi avant de ressortir le soir-même sans poursuite à ce stade.

Cette levée avait été réclamée le 3 avril par le parquet de Paris et l’intéressé lui-même s’y était déclaré favorable. L’immunité protège les parlementaires de toute mesure coercitive telle qu’une garde à vue.

Deux plaintes pour viol visant Damien Abad ont été classées en 2012 puis en 2017. En juin 2022, une nouvelle plainte a été déposée par une élue centriste, entraînant l’ouverture de l’enquête et la démission de Damien Abad du gouvernement.

“Des accusations aussi ignobles qu’infondées”

La plaignante assure que Damien Abad lui aurait offert un verre lors d’une soirée en 2010. Voyant quelque chose de suspect au fond de celui-ci, elle affirme être allée aux toilettes pour recracher sa gorgée. Alors qu’elle en sortait, elle explique que le député l’attendait, et l’aurait poussée dans une pièce pour lui imposer une fellation.

La jeune femme aurait ensuite finalement réussi à lui échapper en le frappant au ventre, mais assure avoir été “surprise de sa force”. Damien Abad nie toute tentative de viol et a mis en avant son handicap, assurant qu’il n’est pas en capacité de contraindre une femme à avoir une relation sexuelle avec lui.

“Ces auditions ont permis à Damien Abad de s’expliquer sur des faits qu’il conteste fermement et de se défendre face à des accusations aussi ignobles qu’infondées”, a fait savoir l’entourage du député dans un communiqué de presse.

Le député a encore fait savoir qu’il avait “toute confiance en la justice” et ne doutait pas que “cette procédure permette de prouver son innocence”.



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