Accusé de violences sexuelles, le militant Taha Bouhafs réintégré à La France Insoumise après une enquête interne


Un temps candidat LFI aux dernières législatives, l’homme de 26 ans avait dû se retirer de la course après le signalement de deux femmes en mai 2022.

Il sera bel et bien son retour. Un an après le lancement d’une enquête interne pour des faits de violences sexuelles, suite au signalement de deux femmes auprès de son comité en mai 2022, La France Insoumise va clore son investigation et réintégrer le militant et journaliste Taha Bouhafs, d’après BFMTV. Une information confirmée lundi soir par le principal intéressé, qui a repris l’article de la chaîne sur son compte Twitter. «Nous accueillons aujourd’hui cette décision que nous attendions depuis trop longtemps», se sont réjouis ses avocats dans un communiqué. Si l’écho médiatique de cette affaire s’était tout de même calmé depuis l’été dernier, une des deux accusatrices avait finalement retiré son témoignage en mars dernier. Face à cette nouvelle donne, ses avocats avaient déjà demandé que «l’acharnement cesse». Et que leur client «qui ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire puisse reprendre une vie à peu près normale.»

Des «attaques sans précédent»

Il faut se rappeler que ces accusations avaient marqué le début de la campagne des législatives de La France Insoumise. Face à la polémique grandissante, le parti de Jean-Luc Mélenchon avait dû changer son fusil d’épaule. Menaçant d’enlever l’investiture de Taha Bouhafs, prétendant LFI à la députation dans le Rhône, le militant très connu de la mouvance antiraciste «avait fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture (…) avant même la fin de la procédure interne.» Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il avait dénoncé le «racisme» d’«attaques sans précédent». «J’ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer», avait-il déploré.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui ambitionnait à l’époque de devenir premier ministre, il avait fustigé «une meute (qui) s’est acharnée contre» Taha Bouhafs. «Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire», avait-il regretté. Dans une lettre postée en juillet 2022, le militant controversé avait indiqué qu’il n’avait «jamais été confronté aux dites accusations». À cette occasion, il avait vivement interpellé la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, l’accusant d’avoir recueilli la parole de femmes contre lui. Et de l’avoir ensuite poussé à renoncer à être candidat.





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