Affaire Luis Rubiales : les championnes du monde en grève convoquées, Jenni Hermoso dénonce “une intimidation”

Vendredi 15 septembre, 15 des 23 joueuses montées sur le toit du monde cet été, en Australie, avaient annoncé ne pas vouloir rejouer pour la sélection ibérique, tant qu’une refonte totale des instances du foot espagnol ne serait pas engagée. En dépit de cette prise de position, elles ont tout de même été convoquées, lundi, pour les prochains matchs de Ligue des nations par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, qui a toutefois laissé de côté Jenni Hermoso pour, selon ses mots, “la protéger”.
“Me protéger de quoi, ou de qui ?”, a demandé cette dernière, en réaction aux propos de l’ex-adjointe de Jorge Vilda, lui-même démis de ses fonctions début septembre. “On a cherché une protection depuis des semaines, des mois, au sein de la Fédération et on n’en a jamais trouvé. Les gens qui nous demandent de leur faire confiance sont les mêmes qui ont aujourd’hui publié une liste avec des joueuses qui ont choisi de ne plus être appelées.” Avant de dénoncer la façon de faire de l’instance, qu’elle a accusée de forcer la main à ses coéquipières. “Les joueuses sont très claires sur le fait qu’il s’agit d’une autre stratégie de division et de manipulation pour nous intimider et nous menacer de répercussions juridiques et de sanctions économiques”, a affirmé dans un communiqué l’attaquante, qui évolue actuellement sous les couleurs du club mexicain de Pachuca.