alerté par la préfecture, le parquet ouvre une enquête préliminaire


Une quarantaine de manifestants, certains encagoulés, ont défilé dans le centre-ville d’Annecy mardi soir, en scandant des slogans d’extrême droite. Cette manifestation, non déclarée, aurait pu faire l’objet d’une interdiction, précise la préfecture de Haute-Savoie.

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Des militants d'extrême droite ont défilé dans le centre-ville d'Annecy (Haute-Savoie), le 15 mai 2023. (CAPTURE D'ÉCRAN VIDÉO TWITTER)

Le parquet d’Annecy confirme jeudi 18 mai à franceinfo l’ouverte d’une enquête préliminaire pour “organisation d’une manifestation non déclarée” après un défilé nationaliste dans les rues d’Annecy. L’ouverture de l’enquête fait suite au signalement du préfet de Haute-Savoie au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

La manifestation s’est tenue mardi soir, vers 22h, dans les rues du centre-ville d’Annecy. Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux et montre notamment des manifestants, certains cagoulés, brandissant des drapeaux français et savoyards. On peut également y entendre scander des slogans tels que “la France aux Français ou encore “Europe, jeunesse, révolution”, un cri de ralliement entendu dans des rassemblements d’ultra-droite. Selon France Bleu Pays de Savoie, la vidéo a été publiée sur le compte Twitter “Le Syndicat des Fleuristes”, qui se décrit comme “un groupe de patriotes français avec des valeurs et des convictions”.

La préfecture condamne ce défilé 

Dans un communiqué publié ce jeudi, et que franceinfo a pu consulter, le préfet de Haute-Savoie souligne que ce rassemblement d’extrême droite a été organisé “dans le secret” et “sans déclaration préalable”. “Ce rassemblement n’a fait l’objet d’aucune déclaration auprès des autorités publiques, raison pour laquelle il n’a pu être interdit au préalable. En effet, les risques qu’il donne lieu à une incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination, constituant un délit passible de sanctions pénales, auraient pu justifier une interdiction de manifestation”, précise le préfet.

La préfecture indique également que des contrôles d’identité ont eu lieu pendant le rassemblement, des “signes distinctifs et des banderoles” ont également été relevés par les fonctionnaires de police envoyés sur place. Les organisateurs de la manifestation s’exposent à “une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende”, rappelle le communiqué du préfet.





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