Antarctique : un Boeing se pose sur la banquise, une première


Pour la première fois, un Boeing 737 est parvenu à se poser sur la banquise de l’Antarctique.
À terme, les autorités locales espèrent réduire leur empreinte carbone en faisant venir moins d’avions, mais de taille plus importante.

Du jamais vu en Antarctique. Un Boeing 787 est parvenu à se poser sur la banquise, dans la région de la Terre de la Reine-Maud. Cette zone, située aux confins du monde, n’est guère habituée à de tels engins. Mais la donne pourrait changer, notamment pour des raisons environnementales.

C’est l’Institut polaire norvégien (NPI) qui a affrété l’avion. Ce dernier, qui a décollé le 13 novembre dernier depuis Oslo avant de faire escale en Afrique du Sud, ne transportait “que” 45 passagers. En revanche, 45 tonnes de matériel étaient entreposées dans ses cales. “Cela montre notre capacité à effectuer des vols plus rentables vers l’Antarctique en transportant un équipage scientifique et logistique plus important mais aussi plus de fret avec une empreinte environnementale plus faible”, a expliqué la directrice du NPI, Camilla Brekke, sur X.

L’aérodrome de Troll, où s’est posé le Boeing, ne dispose que d’une seule piste de 3000m de long et 60m de large. Chaque année, entre six et dix avions l’utilisent, a détaillé le NPI. Un chiffre trop élevé, selon l’Institut, qui souhaite réduire son empreinte carbone. D’où le recours à un avion aussi gros que le Boeing 787.

“L’aérodrome peut permettre d’aller vers une réduction des vols et du trafic maritime, ce qui contribuera ainsi à une réduction des émissions globales en Antarctique“, note l’institut. 

Selon Camilla Brekke, cet atterrissage promet par ailleurs “de nouvelles possibilités pour la logistique de Troll, ce qui contribuera également à renforcer la recherche norvégienne en Antarctique”.


T.G.



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