Après la mort d’un adolescent de 16 ans à Crépol, sept personnes interpellées, annonce Gérald Darmanin


Attaque sanglante au couteau au bal du village de Crépol, Drôme le 19 novembre 2023.

« L’enquête dira si ce sont les personnes qui sont l’auteur de ce crime odieux. » Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi 21 novembre l’interpellation de sept personnes « aux environs de Toulouse » dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort samedi soir de Thomas, un lycéen de 16 ans, à Crépol (Drôme) lors d’une fête communale.

Gérald Darmanin, qui s’exprimait lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, a souligné que ces interpellations étaient intervenues mardi après « soixante-dix auditions » réalisées par la gendarmerie.

Selon les éléments communiqués par le parquet, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche après l’irruption d’une dizaine de jeunes qui ont tenté de s’introduire dans la salle communale de Crépol où se tenait un bal sur invitation. L’un d’eux a blessé d’un coup de couteau un vigile qui tentait de le bloquer, des participants inscrits à la soirée sont intervenus en soutien et s’est ensuivie une bagarre à l’extérieur du bâtiment.

Grièvement blessé par un coup de couteau, le jeune Thomas est mort alors que les secours l’emmenaient à un hôpital de Lyon.

« Violence assez inouïe »

Outre ce décès, les violences ont fait huit blessés dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés dans un état d’urgence absolue. Leur pronostic vital n’est plus engagé, selon une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP).

La porte-parole de la gendarmerie nationale a décrit mardi matin une « bagarre d’une violence assez inouïe pour un village de cinq cents habitants », refusant d’employer le terme de « rixe » utilisé par le parquet de Valence pour décrire les faits. « Une rixe, ce sont deux groupes de jeunes qui ont décidé de prendre rendez-vous et de s’affronter, ici, on n’est pas dans cette configuration-là », a-t-elle dit.

« Ce n’était pas une rixe mais une attaque : ils sont venus avec l’envie de tuer », s’est émue Josette Place, une retraitée membre du comité des fêtes jointe par l’AFP mardi. Selon elle, les jeunes à l’origine des violences sont arrivés en groupe, en fin de soirée à la salle des fêtes « avec des parpaings et des couteaux ». « Ils ne venaient pas s’amuser, heureusement que les vigiles étaient là », assure celle qui se dit « traumatisée » par les événements.

Le Monde avec AFP



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