Après les retraites, François Bayrou plaide pour une phase de «cicatrisation et réconciliation»


Le président du MoDem regrette en outre le report de la présentation du projet de loi sur l’immigration. Jean-Christophe Marmara / Le Figaro

Le président du MoDem a également répété ce lundi sur LCI que, selon lui, la réforme des retraites avait été «mal expliquée».

Le président du MoDem François Bayrou, proche allié d’Emmanuel Macron, a plaidé lundi pour une «cicatrisation» et une «réconciliation» après la crise des retraites, notant que les leaders de la CFDT étaient disposés à des discussions avec le gouvernement.

«On entre dans une nouvelle phase marquée par la nécessité de cicatrisation et de réconciliation», a-t-il déclaré sur la chaîne LCI alors que les syndicats espèrent des manifestations du 1er mai d’ampleur historique lundi dans toute la France. «Le responsable de la CFDT Laurent Berger et tout à l’heure encore (…) celle qui va lui succéder, Marylise Léon, ont tous les deux dit qu’ils ne feraient pas la politique de la chaise vide», a-t-il salué.

La Première ministre Elisabeth Borne doit adresser dans les prochains jours des invitations aux syndicats pour reprendre le dialogue. François Bayrou a également répété que, selon lui, la réforme des retraites, désormais adoptée par le Parlement et promulguée, avait été mal expliquée. Et a plaidé pour un changement de méthode de gouvernement.

Report de la présentation du projet de loi sur l’immigration

«L’opinion publique, les Français, mais je crois que ce n’est pas spécifique à la France, ne supportent plus que des décisions soient prises loin d’eux sans avoir eux-mêmes entre les mains les raisons de ces décisions», a-t-il dit. «L’Etat dans son organisation de hauts fonctionnaires et dans sa pensée habituelle a pris l’habitude de prendre ses décisions en se disant que si on les fait adopter au Parlement, les Français suivront», a-t-il ajouté, assurant qu’Emmanuel Macron partageait cette analyse. Il a estimé que le Conseil national de la refondation (CNR), organisme qu’il préside, était le seul outil pour tenter de rénover la façon de gouverner. Ce CNR, créé par le chef de l’Etat, organise de larges concertations pour trouver des solutions à des problèmes nationaux ou locaux.

François Bayrou a enfin regretté le report de la présentation du projet de loi sur l’immigration, faute de majorité au Parlement, mais estimé qu’«il n’y a pas de drame» si celui-ci est repris à l’automne. «Vous savez bien que la société française a un problème, une question, une interrogation, parfois une obsession sur cette question de l’immigration», a-t-il affirmé. «Si les responsables du pays éludent ces questions, alors d’une certaine manière ils perdent».



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