Après plusieurs reports, la mairie de Paris instaure une zone à trafic limité dans l’hypercentre le 4 novembre
La zone de 5,5 km2 sera fermée au trafic de transit. Le périmètre a été réduit plusieurs fois lors des négociations entre la mairie et la préfecture de Police.
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Après des années de débat, c’est fait. La mairie de Paris a publié, jeudi 31 octobre, un arrêté instaurant une zone à trafic limité (ZTL) dans le cœur de Paris. Elle interdira la circulation aux véhicules ne faisant que traverser les quatre premiers arrondissements de la capitale. La mesure entrera en vigueur dès lundi, a précisé à l’AFP David Belliard, l’adjoint écologiste chargé des Transports de la mairie de Paris.
Cette zone d’environ 5,5 km2 ne sera plus autorisée qu’aux véhicules de secours, bus, taxis, personnes à mobilité réduite, automobilistes y résidant ou y travaillant et tout le trafic “de destination”, à savoir ceux dont le point de départ et d’arrivée se trouve dans le secteur (pour un rendez-vous médical, aller faire des courses, au cinéma…).
Repoussée plusieurs fois, la mise en place de la ZTL est un engagement de campagne de la maire socialiste de Paris. Anne Hidalgo souhaite “libérer de l’espace public” occupé par les voitures et réduire la pollution, comme l’ont fait plusieurs grandes villes européennes (Madrid, Milan, Rome…) dans leurs quartiers centraux.
Depuis l’annonce du projet en mai 2021, son périmètre a fait l’objet de difficiles tractations avec la préfecture de police, qui a cosigné l’arrêté publié jeudi. Initialement inclus, les quartiers situés entre le boulevard Saint-Germain et la Seine sur la rive gauche ont été retirés du périmètre, tout comme les îles de la Cité et Saint-Louis, les quais hauts de la rive droite.
La mairie de Paris s’attend à une diminution “substantielle” du volume de la circulation dans les artères les plus fréquentées, avec -30% avenue de l’Opéra et -15% sur le boulevard de Sébastopol, selon l’étude d’impact qu’elle a menée. Elle anticipe aussi une diminution du bruit et une amélioration de la qualité de l’air grâce à une baisse des concentrations de dioxyde d’azote.