Après une attaque à l’acide en Charente, la police lance un appel à témoins

La police recherche des informations sur une attaque “unique en France” en octobre dernier, où deux étudiants ont été aspergés d’acide en pleine rue.

À l’époque, deux étudiants avaient été très grièvement brûlés. La police a lancé un appel à témoins ce vendredi pour tenter de retrouver les auteurs d’une attaque à l’acide sulfurique survenue à l’automne dernier à Angoulême (Charente).

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, ces deux jeunes hommes âgés de 20 ans rentraient d’une soirée à pied quand ils ont vu arriver un véhicule utilitaire blanc. Tandis qu’ils traversaient un passage piéton au niveau d’un feu tricolore, le passager leur a demandé de s’approcher, avant de les asperger d’acide sulfurique.

Les brûlures occasionnées au visage, à la main et au ventre ont provoqué immédiatement une violente douleur qui a poussé les deux amis à sauter dans le fleuve Charente, voisin des lieux, pour tenter de soulager leurs souffrances. 

Hospitalisé à Bordeaux, l’un d’eux a depuis été opéré à cinq reprises. L’autre a été soigné à Angoulême. Sur les lieux des faits, le feu tricolore porte encore aujourd’hui les traces du liquide utilisé par l’agresseur, que les deux étudiants ont entendu rire avant que le véhicule prenne la fuite.

Une enquête au point mort

“Concernant les occupants du véhicule, il s’agirait de deux jeunes adultes, type européen, sans autre précision”, précise l’appel à témoin.

“L’exploitation des caméras de vidéo protection implantée en périphérie du lieu des faits a permis de confirmer que le véhicule utilisé par les auteurs serait un petit utilitaire de type ‘Renault Kangoo’ blanc, non vitré à l’arrière, et muni d’une porte coulissante à l’arrière côté passager.”

Dix mois après cette attaque “unique en France” l’an dernier, selon Jean-Luc Taltavull, patron du commissariat d’Angoulême qui mène l’enquête avec la PJ de Limoges, cette dernière est au point mort. L’exploitation de la vidéosurveillance n’a rien donné de probant. Les policiers espèrent avancer avec cet appel à témoins.