Au Haut-Karabakh, l’explosion de mines tue six personnes ; l’Azerbaïdjan accuse les séparatistes arméniens d’actes de « terrorisme »


Des policiers arméniens surveillent l’entrée du corridor de Lachine le 30 août 2023.

Quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais sont morts mardi 19 septembre dans l’explosion de mines au Haut-Karabakh, ont annoncé les autorités azerbaïdjanaises, en accusant les séparatistes arméniens de cette région disputée d’avoir commis ces actes de « terrorisme ».

Ces six personnes ont été tuées dans l’explosion de leurs véhicules sur des mines sur une route entre Choucha et Fizouli, deux villes du Haut-Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais, ont indiqué les services de sécurité azerbaïdjanais. Ces derniers accusent un groupe de « saboteurs » séparatistes arméniens d’avoir posé ces mines et commis un acte de « terrorisme ».

Selon eux, les policiers ont été tués vers 4 h 30 (2 h 30 à Paris) dans un tunnel du district de Khojavend alors qu’ils se rendaient sur les lieux de l’explosion d’une mine antichar qui avait frappé le véhicule des deux civils dans le même secteur. Les deux civils tués étaient des employés de l’agence azerbaïdjanaise des routes, ont précisé les services de sécurité.

Ces nouveaux incidents meurtriers interviennent alors qu’un pas vers un apaisement des tensions au Haut-Karabakh a été accompli récemment avec l’arrivée d’aide humanitaire dans cette région sécessionniste.

« Détérioration de la situation humanitaire »

Début août, l’Arménie avait réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU face à la « détérioration de la situation humanitaire » dans la région. Le couloir de Latchine, seul lien terrestre entre l’Arménie et le Karabakh, avait d’abord été entravé par des Azerbaïdjanais se présentant comme des manifestants écologistes, avant que Bakou instaure le 11 juillet un barrage routier à l’entrée de cette route en évoquant des raisons sécuritaires.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, réuni le 16 août, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont exhorté Bakou à assurer la libre circulation sur la route de Latchine, mais aucune déclaration ou résolution n’a été votée à l’issue de la rencontre – un demi-échec pour les Arméniens.

Le Haut-Karabakh, région montagneuse à majorité arménienne située en Azerbaïdjan, a été le théâtre de deux guerres au début des années 1990 puis à l’automne 2020. C’est l’une des zones plus minées d’ex-URSS. Des explosions y font régulièrement des victimes.

Le Monde avec AFP



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