au Vernet, après dix heures de «mise en situation», la suite de l’enquête sur toutes les lèvres


REPORTAGE – L’acte de procédure, qui réunissait les enquêteurs et 17 témoins du hameau, s’est déroulé sous une brume glaciale, de 9 à 19 heures ce jeudi. De l’autre côté du cordon de sécurité des gendarmes, tension et espoir parcourent le village, suspendu au mystère de la disparition du petit garçon.

Envoyée spéciale au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence)

«Quelles nouvelles du Haut-Vernet ?», «alors, ça a commencé la mise en situation ?». Chacun de ceux qui passent avaler un expresso chez Jean-Jacques avant d’aller travailler jette un œil curieux vers la baie vitrée de son restaurant. Elle donne sur la route en lacets menant au hameau des Alpes provençales. Là-haut, les enquêteurs ont commencé leur travail. Jean-Jacques, lui, soupire dos au comptoir, en déversant du marc de café d’un coup sec, et lâche : «Il est possible qu’on ne le retrouve jamais, le petit, il faut s’y faire.» Tôt ce matin, en ouvrant «Le café du Moulin», il a vu monter une longue colonne de camions de la gendarmerie vers le village. Depuis, d’épais flocons fondus ont commencé à strier le paysage de la vallée, et plus personne n’est redescendu pour apporter les échos de la «mise en situation» qui se joue en haut. Du hameau accroché à flanc de colline, on n’aperçoit que la brume glaciale qui le coiffe.

Ce…

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