Beigbeder condamne la perturbation de sa conférence à Bordeaux



Invité de BFMTV samedi soir, l’auteur est revenu sur l’incident de la veille, lorsque sa prise de parole dans une librairie a été interrompue par des militantes féministes.

“C’est de l’agression, c’est de la violence”. Invité de BFMTV samedi soir, Frédéric Beigbeder a condamné l’action des militantes féministes qui ont perturbé son intervention dans la librairie Mollat, la veille à Bordeaux.

L’auteur de 57 ans s’y trouvait pour présenter son dernier ouvrage, Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé (Albin Michel). Jeudi soir, déjà, la librairie avait été recouverte de collages militants, sur lesquels on pouvait notamment lire “176 pages de branlette misogyne” ou “Tu as un discours de violeur”. Si bien qu’un dispositif de sécurité avait été mis en place vendredi pour son arrivée:

“Il y avait trois cars de police pour me protéger”, relate-t-il. “J’écris depuis 35 ans (…) c’est la première fois que je vais dans une librairie et qu’il y a une protection policière.”

La conférence s’est déroulée sans heurts jusqu’à ce qu’elle soit interrompue par une dizaine de militantes féministes, scandant le slogan “Victime, on te croit, violeur, on te voit”.

“On me traite de violeur, donc de criminel, et moi je n’ai rien à voir avec ça”, s’est agacé samedi sur BFMTV. “Il n’est absolument pas question de faire une apologie du viol (dans mon livre).”

“Ce que veulent ces personnes, c’est censurer”, condamne l’écrivain. “Elles ne veulent pas en parler. Ce sont des gens qui veulent empêcher une rencontre dans une libraire, qui saccagent une libraire, en France, en 2023, et qui appellent à la censure. (…) La censure mène toujours au totalitarisme, elle mène toujours à des violences physiques, et là ce sont des violences qui ont eu lieu.”

Figure provocatrice depuis ses premiers écrits, Frédéric Beigbeder fait l’objet de critiques plus insistantes depuis quelques années. Notamment pour son amitié passée avec Gabriel Matzneff, pour certaines prises de position -son soutien à Roman Polanski- ou encore la représentation des femmes dans ses ouvrages.

Il y a quelques semaines, sur le plateau de Quelle époque!, il a notamment été questionné sur une citation de son dernier livre: “C’est la vérité de l’homme: qu’on ne vous touche pas, c’est uniquement parce que la loi l’interdit”.





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