Bercy mise sur la carotte et le bâton fiscaux pour réussir la révolution de l’industrie verte


Bruno Le Maire a reçu, lundi à Bercy, les groupes de travail rassemblant élus et chefs d’entreprise qui ont planché sur le sujet depuis janvier. Stevens Tomas/ABACA

DÉCRYPTAGE – Le gouvernement espère que sa loi entrera en vigueur début 2024. Son examen au Parlement s’avère délicat.

Bruno Le Maire tire un bilan terrible de cinquante ans de politiques industrielles en France: «La France a vu son industrie s’effondrer: la part de l’industrie dans le PIB est passée de 22 % en 1973 à 11 % aujourd’hui, ce qui s’est traduit par la destruction de 2,5 millions d’emplois sur la période.» Le ministre de l’Économie et des Finances estime que ce mouvement a commencé à s’inverser. «Une inflexion a eu lieu depuis deux ans, avec la création de 200 usines et 80.000 emplois, se réjouit-il. Ces résultats sont encore fragiles et modestes, mais prometteurs.» Bien décidé à accélérer, il assure que «la transition climatique est une chance pour la France de se réindustrialiser. C’est le défi du XXIe siècle».

Depuis janvier 2023, cinq groupes de travail rassemblant élus et chefs d’entreprise ont planché sur le sujet afin d’alimenter un projet de loi «Industrie verte», porté par Bercy. Ils ont présenté lundi leurs propositions. Les premières portent sur la fiscalité, principal point faible…

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