ce qu’il faut retenir de la journée du jeudi 28 mars



► 26 drones russes abattus dans la nuit

Les forces ukrainiennes ont abattu 26 drones russes d’attaque dans l’est et le sud du pays au cours de la nuit, a annoncé jeudi 28 mars un haut responsable de l’armée.

« L’ennemi a lancé (…) 28 drones d’attaque de type Shahed-136/131 » dans la nuit depuis la région russe de Koursk et le cap Tchaouda, dans la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, a rapporté le commandant de l’armée de l’air ukrainienne, Mykola Olechtchouk, dans un message Telegram.

La veille, plusieurs frappes russes avaient fait au moins quatre morts et une trentaine de blessés, notamment à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, poussant Kiev à réclamer à ses alliés occidentaux davantage de systèmes de défense antiaérienne Patriot.

► Kiev insiste pour une aide militaire américaine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé avec insistance auprès du président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, en faveur d’une « adoption rapide » d’un vaste programme d’aide militaire pour son pays sur fond d’intensification des attaques russes.

Ce programme d’un montant de 60 milliards de dollars est bloqué au Congrès depuis l’année dernière. « J’ai informé le président de la Chambre Johnson de la situation sur le champ de bataille, en particulier de l’augmentation spectaculaire de la terreur aérienne russe », a déclaré le président ukrainien. « Dans cette situation, l’adoption rapide de l’aide américaine à l’Ukraine par le Congrès est vitale », a-t-il ajouté.

Mike Johnson, qui contrôle quels projets de loi sont soumis au vote à la Chambre des représentants, a assuré la semaine dernière qu’il examinait « un certain nombre de pistes » concernant l’assistance à l’Ukraine, tandis que le plan d’aide en question a déjà été approuvé par le Sénat.

►Varsovie et Kiev cherchent une solution au conflit sur les céréales

Le premier ministre polonais Donald Tusk a accueilli son homologue ukrainien pour des discussions très attendues concernant, entre autres, les importations de produits agricoles ukrainiens.

La Pologne compte parmi les plus grands soutiens de l’Ukraine depuis le déclenchement de l’offensive russe en février 2022, mais leurs relations ont été empoisonnées ces derniers mois par des contentieux commerciaux.

« L’Europe ne sera pas en sécurité sans une Ukraine libre », a écrit Donald Tusk sur X après avoir accueilli à Varsovie son homologue ukrainien Denys Chmyhal.

La rencontre entre les deux premiers ministres sera suivie par des consultations intergouvernementales en présence de plusieurs membres des deux gouvernements. Les discussions porteront sur des questions liées à l’agriculture, mais également aux infrastructures, à l’énergie, à la sécurité, et à la coopération des industries de la défense des deux pays.

► Le chef du renseignement russe en Corée du Nord

Le chef du renseignement russe s’est déplacé à Pyongyang en début de semaine pour discuter de la coopération en matière de sécurité, a indiqué l’agence nord-coréenne KCNA. Une visite qui intervient quelques semaines après que Séoul a accusé la Corée du Nord d’avoir expédié des milliers de conteneurs d’armes à Moscou pour soutenir son invasion de l’Ukraine.

Le directeur du renseignement extérieur russe (SVR), Sergueï Narychkine, a rencontré le ministre nord-coréen de la sécurité d’État, Les responsables ont discuté du renforcement de la coopération « pour faire face à l’espionnage et aux complots de plus en plus nombreux des forces hostiles », a rapporté KCNA.

La Russie et la Corée du Nord sont toutes deux soumises à des sanctions internationales : Moscou pour son invasion de l’Ukraine et Pyongyang pour ses essais d’armes nucléaires.

► Un journaliste russe condamné à deux ans de prison

Un tribunal russe a condamné un journaliste à deux ans de prison pour avoir publié des messages dénonçant l’attaque du Kremlin en Ukraine, tandis qu’une vague d’interpellations a frappé six journalistes de médias indépendants.

Mikhaïl Feldman, journaliste et militant dans la ville de Kaliningrad, a été reconnu coupable d’avoir cherché à « discréditer » l’armée et devra purger sa peine dans une colonie pénitentiaire à « régime sévère », a indiqué l’ONG spécialisée OVD-Info.

Le militant avait déjà été condamné à une amende pour avoir « discrédité » l’armée début 2022 après avoir participé à une manifestation contre l’attaque russe contre l’Ukraine. Il a ensuite été accusé de récidive et poursuivi au pénal. Selon OVD-Info, il lui a été reproché d’avoir partagé sur Internet des contenus dénonçant l’offensive du Kremlin.

« Je n’ai pas tué, je n’ai pas pillé, je n’ai pas volé, je n’ai pas violé et je n’ai surtout pas déclenché une guerre de conquête contre un pays voisin », a-t-il déclaré avant le verdict, selon OVD-Info.

En Russie, la répression bat son plein et frappe journalistes, avocats, militants politiques ou simples citoyens ayant osé critiquer publiquement le Kremlin.





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