ces enseignants en fin de carrière usés par le métier
RÉCIT – Entrés en activité sur le tard après des études longues, ils n’imaginent pas jouer les prolongations jusqu’à 66 ou 67 ans.
«Un an de plus, on pourrait se dire que ça ne change pas fondamentalement la donne. Mais la vraie question, c’est l’aménagement des fins de carrière des enseignants. Il faudrait enfin se pencher sur cette question. Permettre, par exemple, à cinq ans de la retraite, de travailler à 75 %, en cumulant avec une partie de sa pension. On ne peut pas laisser des gens se traîner jusqu’à 66 ans, sans perspective d’évolution. Ce n’est souhaitable ni pour les profs, ni pour les élèves.»
Directrice d’école maternelle en Meurthe-et-Moselle, Magali Leclaire, 52 ans est «en pleine forme». Si le temps qui la sépare de la retraite ne lui paraît pas insurmontable, c’est parce qu’elle est motivée par «le management d’équipe» – directrice, elle est déchargée de classe depuis 2011- et ses fonctions syndicales, au SE-Unsa.
«Si je devais reprendre une classe, ce serait des CM2. C’est plus facile avec les grands, explique-t-elle. À condition de ne pas avoir trop d’élèves souffrant de troubles des apprentissages…