ces erreurs qui empirent le plus souvent la crise


L’allergie aux pollens se caractérise par des crises d’éternuements, des démangeaisons aux yeux, une congestion nasale et une gêne respiratoire. RealPeopleGroup / Getty Images

Le retour des températures douces et du soleil s’accompagne d’une recrudescence des pollens présents dans l’air. Tour d’horizons des erreurs à ne plus commettre pour calmer ses crises d’allergies.

La saison des pollens est arrivée. Avec 81 départements placés en vigilance rouge par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) lundi 22 mai, ces prochains jours risquent d’être particulièrement pénibles pour les plus sujets à l’allergie aux pollens de graminées. Caractérisée par des crises d’éternuements, des démangeaisons aux yeux, une congestion nasale et une gêne respiratoire, l’allergie doit être appréhendée et traitée avec précaution. Une allergologue relève les impairs à ne plus commettre.

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Avec le retour des températures printanières et du soleil, il est tentant de suivre l’adage de saison et de faire ce qu’il nous plaît, à savoir nous parer de tenues légères. La pneumologue et allergologue Madiha Ellaffi rappelle pourtant l’importance de s’habiller correctement : «pour éviter le contact direct avec les pollens et limiter son exposition aux allergènes, il est conseillé de porter des vêtements longs, les plus couvrants possible».

Le visage et les cheveux doivent aussi être protégés : «les lunettes de soleil ou les foulards par exemple servent à préserver les zones irritables : les yeux, le nez et la bouche», précise la spécialiste. Pour les plus sensibles, le port d’un masque durant les journées d’exposition importante peut aider.

Se considérer protégé chez soi

En s’accrochant à nos vêtements et à notre peau, les pollens franchissent souvent le seuil de notre porte sans que nous le sachions. «C’est donc une erreur de penser que nous sommes hors de danger une fois à l’intérieur, commente Madiha Ellaffi. Pour que les allergènes ne se disséminent pas chez nous, il convient de retirer ses vêtements en rentrant, de les nettoyer, et de prendre une douche complète en pensant bien à se rincer les cheveux et le visage.»

Les particules se déposent aussi dans les voies respiratoires, et le simple fait de se moucher ne suffit pas toujours à les éliminer : «un lavage nasal quotidien matin et soir avec de l’eau salée ou du sérum physiologique permet de retirer les pollens récalcitrants», informe la médecin.

Sortir de chez soi à n’importe quelle heure

Durant les périodes de pics de présence de pollens dans l’air, les sorties en extérieur pendant les heures les plus chaudes doivent être limitées autant que possible. «Plus les températures sont élevées, plus les pollens s’élèvent dans les airs. Leur concentration est donc moindre tôt le matin et tard le soir, détaille l’allergologue. Les sorties en général et les activités telles que les sports en extérieur, qui nous font “ventiler” fortement, sont donc plutôt à pratiquer en tout début de journée ou le soir.»

Madiha Ellaffi invite également à prendre garde à certains facteurs aggravants : «la pollution et la fumée des cigarettes irritent les muqueuses. Dans la mesure du possible, il est recommandé d’éviter de s’y exposer pour ne pas accélérer le développement des symptômes».

Tondre le gazon

La tonte de la pelouse est la voie royale pour s’exposer aux allergènes. Et ce pour une raison simple : le geste fait voler les pollens dans les airs. «Pour les sujets allergiques, il est préférable d’attendre que le risque baisse avant de tondre son gazon et de ne pas le faire en cas de chaleur et de vent», indique la pneumologue.

Attendre une grosse crise pour se soigner

Au début des crises, les symptômes du rhume des foins sont généralement supportables. Ainsi beaucoup préfèrent laisser passer plusieurs jours voire plusieurs semaines avant de se soigner. «Ils attendent d’avoir une forte rhinite, des démangeaisons terribles et même de ne plus réussir à dormir pour consulter, observe l’allergologue. Or, les antihistaminiques, les médicaments prescrits contre les allergies, réduisent en moyenne les symptômes de 30% seulement, et leur efficacité n’augmente pas avec l’intensité des crises. Si les symptômes sont déjà très avancés, on aura donc l’impression qu’ils ne sont pas suffisants.»

Avoir recours aux corticoïdes

Si certains tardent avant de se tourner vers les médicaments, d’autres emploient des moyens trop extrêmes. «Les comprimés de cortisone doivent être prescrits uniquement en cas de crise majeure, lorsque l’on présente de fortes difficultés respiratoires et des irritations insupportables, par exemple. Des prises répétées de corticoïdes favorisent l’apparition d’effets secondaires dangereux : hypertension, diabète ou encore ostéoporose», avertit la pneumologue et allergologue. Cette dernière préconise ainsi de privilégier les alternatives locales telles que les sprays pour le nez et les bronches à base de cortisone.

Négliger son système immunitaire

Enfin, de manière générale Madiha Ellaffi recommande de ne pas chercher à soigner ses allergies de façon isolée, en ne ciblant que ses symptômes de rhume, mais plutôt de prendre soin de l’ensemble de son organisme. «Il arrive que certaines allergies disparaissent d’elles-mêmes lorsque l’on améliore son hygiène de vie. Avec une meilleure qualité de sommeil, d’alimentation et d’activité physique, le système opère une remise à l’équilibre et corrige certains troubles tels que les allergies», résume l’allergologue.

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