« C’est le PSG contre Carquefou, mais on gagne » (Cécifoot)



« Quel est votre sentiment après cette qualification ? Votre équipe est assurée d’avoir une médaille.
On est en finale mais il nous reste une marche. C’est bien, c’était un objectif. On voulait performer à Paris. Le projet de jeu avec l’équipe de France, c’était de la ramener là où elle était quand je l’ai prise en 2012. On est sur le bon chemin. On a déjà reconquis l’Europe, on est au niveau de Londres (médaille d’argent en 2012). Il va falloir aller chercher ce petit palier supplémentaire.

Comme après la victoire en quarts face à la Turquie (2-0), on vous sent encore un peu sur la réserve…
Je suis concentré et déterminé par rapport à mon objectif. Quand on vise un objectif, on ne jubile pas avant de l’avoir atteint. Si je me mets à faire la fête maintenant, quel message j’envoie à mes joueurs ?

« On revient sur la question des moyens, toutes ces équipes (Brésil, Argentine…) sont professionnelles. Nous, on est des amateurs »

Les avez-vous félicités quand même ?
Bien sûr, à la fin au milieu du terrain. Et je vais encore les féliciter dans le vestiaire mais il faudra se recentrer pour la suite.

Êtes-vous fier d’eux ?
Je suis très fier d’eux. Le contrat passé avec eux, c’est de permettre à ce que le monde les voit comme je les vois, c’est-à-dire des porteurs de compétences et d’attitudes. Je le répète causerie après causerie. Je suis fier d’eux indépendamment de ce qu’ils produisent. Je sais ce dont ils sont capables. Mon engagement tient à une chose, j’ai toujours pensé qu’ils n’étaient pas à leur juste place dans la société. Par le biais du football, je veux les positionner sur un autre espace, dans une logique d’inclusion réellement. Le défi est important. Je mesure bien la responsabilité qui est la mienne. Il faut penser à l’après-Paris. Il faut qu’à la sortie des Jeux, tout le monde, tout l’écosystème autour du football investisse sur ce sport.

« Le public est magique, évidemment que c’est un plus pour l’équipe, mais c’est surtout un moins pour les adversaires »

Quel que soit votre adversaire en finale (Brésil ou Argentine), cette affiche vous aide à mettre la lumière sur votre sport.
On va travailler pour gagner. Évidemment, les deux sont redoutables. On l’a vu lors de notre match en poules contre le Brésil (0-3). On revient sur la question des moyens, toutes ces équipes sont professionnelles. Nous, on est des amateurs. C’est le PSG qui joue contre Carquefou (rires). Mais on gagne ! On va faire ce qu’on sait faire et aller chercher cette médaille (d’or). Après, je vous promets que je ferai la fête.

Dans quelle mesure pensez-vous que le public, la grosse ambiance à domicile et le décor, au pied de la Tour Eiffel, portent vos joueurs dans ce tournoi ?
Je crois que les Jeux à la maison, c’est toujours important. Ça transcende tous sportifs. Le public est magique, évidemment que c’est un plus pour l’équipe, mais c’est surtout un moins pour les adversaires. Le public français montre aujourd’hui qu’il est véritablement en avance par rapport à l’inclusion. Il vibre football. Même si parfois, il a vu des joueurs qui cherchaient le ballon, il a vu foot. Et je le remercie. »



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