cinq ans après sa mort, les chansons qu’il faut absolument connaître


«Je crois que je suis née le jour où je l’ai rencontré», disait France Gall au sujet de Michel Berger. ARCHIVE / AFP

Sacré Charlemagne, Résiste, Il jouait du piano debout… Aujourd’hui encore, les tubes de la star des années 1970 et 1980 continuent de faire chanter et danser. Révision.

Le 7 janvier 2018, alors qu’elle se battait depuis plusieurs années contre la récidive de son cancer, France Gall décède à l’âge de 70 ans. Une grande vague de tristesse avait alors envahi la France. Disparue mais loin d’être oubliée, la star des années 1970 et 1980 compte toujours des millions d’auditeurs sur les plateformes de streaming musical. De Sacré Charlemagne en 1964 à Ella, elle l’a en 1987, en passant par Résiste en 1981, les chansons de France Gall sont restées des classiques. Retour sur ses plus grands succès.

Sacré Charlemagne (1964)

Écrite par son père, Robert Gall, et composée par George Liferman, cette chanson permet à la carrière de France Gall, qui n’a alors que 16 ans, de décoller. Avec Sacré Charlemagne, la jeune femme s’adresse directement aux enfants et s’interroge sur «cette idée folle» qu’a eu ce «sacré Charlemagne» d’inventer l’école. Son père a raconté avoir écrit cette chanson en repensant au jour où il a du gronder sa fille qui avait écrit «Vive Charlemagne» dans la cage d’ascenseur. France Gall, qui détestait cette chanson, l’avait enregistrée à contrecœur. Mais lors de sa sortie en 1964, le morceau rencontre un succès immédiat et se vend à plus de 200.000 exemplaires.

Poupée de cire, poupée de son (1965)

En 1965, France Gall participe à l’Eurovision en arborant les couleurs du Luxembourg. Pour l’occasion, Serge Gainsbourg lui écrit Poupée de cire, poupée de son, une chanson qui fait aussi bien référence à la cire qui compose la tête des poupées qu’à celle des cylindres phonographiques, ancêtres du disque. Le texte, subtil, énoncé sur un rythme entêtant remporte un vif succès. Le «son» décroche le Grand Prix et permet à France Gall, qui n’a que 17 ans, de triompher à nouveau.

Si, maman si (1977)

Dans l’album-concept Dancing Disco, sorti en 1977, France Gall interprète Si, maman si, une chanson écrite par Michel Berger, qu’elle a épousé un an auparavant. À travers ce morceau, le jeune homme fait part de sa déception de vivre une vie très éloignée de celle dont il rêvait. «Mes vacances c’est toujours Paris», «Mon avenir reste gris», «Mes envies s’éteignent»… Les paroles de cette chanson touchent des milliers de Français et le disque se vend à plus de 100.000 exemplaires.

Il jouait du piano debout (1980)

En 1980, avec Il jouait du piano debout, France Gall rend hommage au pianiste Jerry Lee Lewis et à son jeu qui emballait les salles de concerts. Il lui arrivait même de monter sur le piano pour danser et y mettre le feu en fin de concert. Michel Berger est à nouveau à l’origine de ce texte. Pour lui, ce morceau est un symbole du droit à la différence. Le disque se vend à plus de 800.000 exemplaires et devient l’une des chansons les plus emblématiques du duo Gall-Berger. En parallèle, Michel Berger écrit et interprète La Groupie du pianiste, chanson qui lance sa propre carrière. Après avoir entendu ces deux tubes à la radio, Elton John contacte Michel Berger pour enregistrer un disque avec France Gall. De cette union naissent les chansons Donner pour donner et Les Aveux .

Résiste (1981)

Hymne emblématique d’une génération qui appelle à la résistance et à la remise en question, la chanson, écrite par Michel Berger, se vend à plus de 500.000 exemplaires. Sortie en 1981 en face B de Tout pour la musique, la chanson est réenregistrée et réorchestrée par France Gall pour apparaître dans son album France, en 1996. Résiste est aussi le nom que la chanteuse donnera à une comédie musicale rendant hommage à Michel Berger, quelques années plus tard, après son décès d’un accident cardiaque en 1992.

Ella, elle l’a (1987)

Extraite de l’album Babacar, la chanson Ella, elle l’a rend hommage à la chanteuse de jazz Ella Fitzgerald. C’est aussi un hymne à l’autonomisation et un chant de protestation contre le racisme. Grâce au succès que rencontre ce single, France Gall remporte deux Victoires de la musique. Il est certifié disque d’argent en France par le Syndicat national de l’édition phonographique et se vend à 1,5 million d’exemplaires, très au-delà des frontières françaises.



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