comment la police identifie-t-elle les victimes de catastrophes?



Au moins six corps ont été découverts après l’effondrement d’un immeuble à Marseille, survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Ces victimes doivent désormais être formellement identifiées, grâce à différentes techniques scientifiques.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un immeuble du 5e arrondissement de Marseille s’est effondré à la suite d’une explosion. Dans les heures qui ont suivi la déflagration, les deux immeubles voisins se sont aussi partiellement effondrés. Ce lundi, en début de soirée, six corps avaient été trouvés dans les décombres, selon le parquet de Marseille.

Dans un communiqué envoyé plus tôt dans la journée, le parquet précisait que “l’identification des corps est en cours par l’unité police d’identification de victimes de catastrophes UPIVC basée à Ecully” (Rhône), déployée dans la cité phocéenne depuis dimanche.

Cette unité fait partie de la police scientifique, qui “participe à la réduction de l’incertitude des enquêteurs et des magistrats, tout au long de l’enquête” en apportant “des indices de nature scientifique, robustes, fiables et vérifiables”, selon le site de la police nationale. Les unités d’identification de victimes interviennent après des catastrophes naturelles (tremblement de terre, typhon) ou des attaques terroristes par exemple.

L’ADN et les particularités physiques examinés

Elles doivent établir avec certitude l’identité des victimes grâce à différents procédés. Interpol actualise tous les cinq ans un guide sur les méthodes d’identification des victimes, une référence internationale en la matière, affirme cette organisation internationale de coopération policière sur son site.

La première étape est celle de l’examen des lieux: “en fonction de la nature et du lieu de l’incident, la récupération des victimes et de leurs effets personnels peut prendre plusieurs jours voire plusieurs semaines”, explique Interpol.

Les dépouilles sont ensuite analysées par des spécialistes qui cherchent des preuves comme des empreintes digitales, de l’ADN, ou des particularités physiques comme “des tatouages, des cicatrices ou des implants chirurgicaux propres à la victime”.

Les dents, un élément important de la procédure

Interpol note aussi que “les dents sont l’un des moyens les plus sûrs d’identifier une personne car elles sont très résistantes dans le temps et la plupart des gens possèdent un dossier dentaire”. Les policiers comparent ensuite tous ces éléments à ceux fournis par les proches de la personne considérée disparue. En revanche, “l’identification visuelle n’est pas considérée comme fiable”, selon Interpol.

Pour l’instant, quatre corps sur les six trouvés dans les décombres de la rue de Tivoli à Marseille ont été transportés à l’institut médico-légal afin d’être soumis à des analyses ADN, entre autres.



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