compagnies et aéroports s’opposent à une taxation renforcée du transport aérien


Déplorant les “dégâts” potentiels d’un alourdissement de la taxation sur le transport aérien, les associations européennes de compagnies aériennes et d’aéroports ont appelé le gouvernement français à y renoncer.

Les principales associations européennes de compagnies aériennes et d’aéroports ont appelé mercredi la France à renoncer à un alourdissement de la taxation du transport aérien, mettant en garde contre les “dégâts” qu’une telle mesure occasionnerait à l’économie tout entière.

Mardi, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) avait indiqué à l’AFP s’attendre à voir le secteur aérien être taxé d’un milliard d’euros supplémentaire en 2025, alors que la France tente de réduire un déficit budgétaire plus élevé que prévu. Le nouveau gouvernement, qui doit présenter son projet de budget pour 2025 le 10 octobre, n’a pas confirmé une telle mesure qui, selon la Fnam, serait forcément répercutée sur le prix des billets.

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Dans un communiqué commun, Airlines for Europe (A4E), qui rassemble les plus grands groupes aériens européens dont Air France-KLM, IAG, Lufthansa, Ryanair et easyJet, et ACI Europe, qui défend les intérêts de plus de 500 aéroports du Vieux Continent, ont également fait part de leur “consternation” face à cette éventualité.

Appelant la France à “réexaminer ce projet, qui ne semble pas basé sur une étude d’impact économique approfondie”, les deux groupes d’intérêt ont mis en garde contre les “dégâts importants” qu’une telle mesure infligerait “non seulement au secteur aérien du pays, mais aussi à l’économie nationale, à sa compétitivité et à son attractivité”.

En outre, “ces hausses de taxes vont dresser des obstacles sur la route d’une décarbonation efficace de l’aviation, en réduisant la capacité du secteur à financer les investissements” nécessaires, selon A4E et ACI Europe. Le secteur s’est engagé à la neutralité carbone d’ici à 2050.

“Dans le bon sens”

A contrario, l’organisation non gouvernementale Transport & Environment (T&E), basée à Bruxelles, a estimé mercredi que “le relèvement de la taxe sur les billets d’avion envisagé par le gouvernement est une mesure qui va dans le bon sens pour la décarbonation du secteur”. “Augmenter cette taxe va contribuer à maîtriser l’augmentation du trafic aérien”, a salué Jérôme du Boucher, responsable aviation à T&E France, cité dans un communiqué.

“Elle vient également compenser une partie d’un manque à gagner fiscal pour l’Etat français, que nous évaluons à 6 milliards d’euros en 2025, causé par les nombreuses exonérations dont jouit le secteur”, a argumenté Jérôme du Boucher.



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