Contre les “violences des mineurs”, un couvre-feu pour les moins de 13 ans défendu à Béziers et à Nice


Depuis ce lundi 22 avril, un couvre-feu pour les moins de 13 ans a été instauré à Béziers, dans l’Hérault.
Le maire de la ville, Robert Ménard, a déjà essayé d’appliquer cette mesure en 2014, mais elle avait été retoquée par le Conseil d’état.
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a indiqué vouloir faire la même chose.

La mesure annoncée par le ministre de l’Intérieur a fait des émules. Lors d’une visite en Guadeloupe, Gérald Darmanin a décidé de la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre “entre 20 heures et 5 heures du matin”, et ce, pour un mois “renouvelable”, à partir du lundi 22 avril. En métropole, la mesure a inspiré le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard

Une “leçon de morale” pour les parents

C’est pourquoi cet ancien proche de Marine Le Pen a également décidé de mettre en place à partir de ce lundi 22 avril un couvre-feu dans certains quartiers de sa ville pour les moins de 13 ans, après 23 heures. L’édile avait déjà voulu instaurer cette mesure en 2014, peu après sa première élection à la municipalité. Elle avait alors été retoquée par le Conseil d’État. “Quand t’es un mioche de 10 ou 11 ans, t’es pas à trois heures du matin en ville, à se promener tout seul”, a-t-il néanmoins justifié, estimant que cela permettrait une “leçon de morale” pour les parents, “quand ils viendront au commissariat”.

Ce mardi 23 avril, c’est le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a soutenu la mesure. “C’est une des bonnes mesures qu’il faut mettre en application”, a-t-il défendu sur BFMTV, souhaitant qu’un couvre-feu soit également imposé “pour toute la ville pour les moins de 13 ans”, bien qu’il a assuré vouloir “identifier certains quartiers” de sa commune des Alpes-Maritimes. 

La mesure est proposée alors que le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé jeudi matin l’“addiction d’une partie de nos adolescents à la violence”, appelant en conséquence à “un vrai sursaut d’autorité” et à une “mobilisation générale de la Nation” pour “juguler la violence”. Ses mesures, plutôt coercitives, ont provoqué la surprise des magistrats spécialisés et l’opposition d’une partie des associations accompagnant les jeunes, l’Unicef faisant même part de sa “vive préoccupation”.


A. Lo.



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