de la Savoie à Matignon, l’ascension tranquille d’un républicain chevronné
PORTRAIT – À 73 ans, l’ancien ministre s’apprête à relever le grand défi de sa longue carrière politique en accédant à Matignon en pleine crise politique.
« Je ne suis pas fébrile. » Michel Barnier aime prononcer cette phrase en souriant. Il accède au poste de premier ministre à l’âge de 73 ans, armé du calme des vieilles troupes et de l’expérience d’un élu rompu aux situations politiques les plus complexes. « N’étant pas candidat pour 2027, il ne gênera personne. Son profil européen, comme son action en matière d’écologie pourront l’aider. Finalement, sa candidature est celle de l’apaisement dans une période délicate », confie un collègue des Républicains, cette famille politique à laquelle le Savoyard s’est toujours vanté d’être resté fidèle.
Un proche, qui l’a observé pendant ces longues semaines de suspense et dans le brouillard des atermoiements élyséens, assure que la stratégie de Michel Barnier n’a pas été de faire campagne directement auprès d’Emmanuel Macron, mais via des « contacts avancés » avec l’Élysée et son puissant secrétaire général, Alexis Kohler. « L’homme du Brexit »…