De vous à nous



Comment réduire son empreinte carbone

Avant tout, je tiens à féliciter l’équipe de rédaction pour la qualité de La Croix L’Hebdo. Ce numéro nous a particulièrement intéressés comme lecteurs qualifiés d’écolos par notre entourage et notre engagement politique (EELV). Le dossier sur la maîtrise de notre empreinte carbone est bien réalisé : accessible pour tous, pédagogique, pas culpabilisant mais motivant. À titre personnel, je peux attester et témoigner que les nantis que nous sommes, personnellement cadre moyen retraité, mais aussi comme habitant d’un pays riche, peuvent faire des efforts gratifiants et sans masochisme, se serrer un peu la ceinture pour être à 5 tonnes d’après votre calculateur. Par exemple, nous essayons de vivre avec 18-18,5 °C avec un chauffage central. Au début de l’hiver, c’est un peu difficile car nous sommes retraités donc à domicile, mais après quelques semaines, le corps s’habitue. Nous avions fait, il y a sept ans, de gros travaux d’isolation (extérieure et toiture) et nous ne mettons la chaudière en marche qu’au environ de la mi-novembre pour la couper à mi-mars. (…)

JPV

Félicitations pour avoir publié un mode de calcul (L’Hebdo des 20-21 mai). Je fais une remarque sur le fait que nulle part, il n’est fait mention de la durée d’utilisation des meubles, équipements, y compris véhicules, vêtements. Mes meubles sont familiaux, certains ont plus de deux cents ans. J’ai toujours gardé mes voitures plus de dix ans. J’ai toujours gardé mes équipements électroménagers jusqu’à usure complète (j’ai un four à micro-ondes acheté en 1983 et il marche très bien car au début, on ne savait pas faire de l’obsolescence programmée : le magnétron est surdimensionné). Comme j’ai déménagé en 2020, j’ai renouvelé une partie de mes équipements, sinon, ils auraient au moins duré vingt ans. Il y a des redondances dans les consommations. Si on est en seule électricité, peu importe que ce soit consommé pour le chauffage, la clim, les loisirs ou faire du café… ce qui compte est la consommation annuelle et en général, il est facile de la connaître. Mon résultat est de 4,23 tonnes par an. Avec celui de l’Ademe, je trouve 3,6 tonnes, avec Avenir climatique 3,8 tonnes dont une charge « arbitraire » liée aux services publics. Il est vrai que je suis âgé, mon épouse handicapée, ce qui restreint fortement nos velléités de consommer. J’ai donc réalisé un calcul avec la vie souhaitée si nous n’avions pas nos contraintes spécifiques. Dans ce cas, comme nous ferions un voyage par an et une dizaine de déplacements longs, plus une sortie par semaine, la valeur serait entre 5,5 et 7 tonnes par an (selon le type de voyage annuel).

Francis

Je mange rarement de la viande rouge, pourtant je suis resté perplexe au sujet des ruminants également responsables du changement climatique car ils émettent du méthane. De là à considérer les ruminants nocifs pour la planète, il n’y a qu’un pas. Il faut tempérer ce jugement un peu hâtif. Oui, les ruminants émettent du méthane, oui, le méthane est un puissant gaz à effet de serre, cependant on oublie que le méthane émis par les ruminants fait partie du cycle naturel du carbone : celui-ci est stocké dans l’herbe lors de la photosynthèse et est libéré sous forme de méthane lors de la digestion de l’herbe ou du foin. Le méthane se dégrade en CO2 après dix ans et est réabsorbé par les végétaux. Le bilan carbone des ruminants est donc neutre à terme. On oublie aussi que les déjections des ruminants font du fumier, engrais naturel par excellence. Et que serait la campagne sans animaux, serait-elle encore une campagne ?

L. Roger

Votre article pédagogique : « Comment réduire son empreinte carbone » appelle un complément. Il serait juste de mettre sous les rampes médiatiques l’armée des fantassins de la faible emprise carbone. Les millions de locataires du logement social collectif qui vivent dans des quartiers avec un bilan carbone proche de 4 tonnes par an par personne pour une moyenne France de 9 tonnes. La lutte contre le réchauffement climatique dépend aussi du devenir des habitants vivant pour moitié sans voiture près des services, bénéficiant pour beaucoup d’un chauffage par réseau chaleur alimenté en biomasse. Ces pionniers du faible rejet carbone méritent de sortir de l’oubli en leur redonnant une dignité. (…)

Jacques Caron

Saint-Brevin, face aux migrants, le silence politique

Tout à fait d’accord avec cette chronique d’Isabelle de Gaulmyn (L’Hebdo des 20-21 mai), encore faut-il que ce soit un débat qui parle de la réalité et non des fantasmes entretenus par une large majorité des politiques qui jouent depuis quarante ans entre la peur et la démagogie. Que l’on ne confie plus ces questions au seul ministère de l’intérieur, comme s’il s’agissait juste d’une question de sécurité. Enfin, sur le court terme, que police et justice sévissent contre ces groupuscules d’extrême droite qui ont tout intérêt à créer le chaos pour éviter toute approche raisonnable et humaine sur ces questions.

El Papa



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