Désormais co-meilleur buteur de Lens sur une saison, Loïs Openda plane sur la Ligue 1

Loïs Openda sait tout faire : marquer des buts, mimer l’avion et prendre le micro pour chauffer un stade Bollaert-Delelis incandescent et sublime, qui n’en avait pas besoin. L’attaquant belge de Lens a enchaîné les costumes, samedi soir, comme un prestidigitateur, confirmant l’étendue de son talent au cours d’un match où, pourtant, il n’a pas eu beaucoup d’espace. Mais comme le buteur voulait entrer dans l’histoire, c’est sur penalty, son premier de la saison, qu’il a battu le record de Roger Boli et ses vingt buts en Championnat lors de la saison 1993-1994.
Depuis, personne n’avait réalisé mieux, pour un Sang et or, que l’ancien attaquant franco-ivoirien, présent en tribune de presse, et heureux comme un enfant quand son successeur a trompé François-Joseph Sollacaro d’un contre-pied parfait (35e), sans trembler, alors qu’il n’est pas dévolu à cet exercice.
Un trou d’air en début d’année
Vingt buts dont un seul penalty, la statistique rehausse encore sa performance individuelle au coeur d’une saison collective, parfaite, parfois plus compliquée pour le Belge. Après un début de Championnat canon, l’ancien attaquant de Bruges a vécu un hiver plus rigoureux, surtout en début d’année civile, quand il a connu un trou d’air (8 matches sans marquer). Franck Haise l’a alors chicoté un peu, l’a envoyé sur le banc en février-mars, pour le piquer, le vexer et mieux le relancer.
Un match de nouveau comme titulaire sans marquer et la machine s’est emballée avec un triplé contre Clermont (4-0, le 12 mars), son deuxième après celui face à Toulouse (3-0, le 28 octobre 2022), pour ne plus s’arrêter, ou presque, avec huit buts sur les dix derniers matches de la saison, celui de samedi compris.
De buteur à animateur de soirée
Un but qui compte moins pour Lens que pour lui car le score était scellé après les buts de Deiver Machado (16e) et Adrien Thomasson (22e), et parce qu’il lui permet donc de rejoindre Roger Boli dans l’histoire du club nordiste. L’international belge la connaît bien, cette histoire, et il n’a oublié ni sa promesse, ni ses classiques pour fêter sa vingtième réalisation comme le faisait l’aîné des Boli, les bras déployés, comme un avion.
Sur le terrain, son boulot était terminé, il est sorti un peu après l’heure de jeu pour chauffer sa voix et glisser le micro après le coup de sifflet final à son président Joseph Oughourlian, piégé sur le coup, mais qui s’en est bien sorti au moment de chanter le chicotage local. Plus conventionnel, l’hymne de la Ligue des champions pouvait alors résonner dans Bollaert sous les feux d’artifice. Avec ses vingt buts en L1, Openda, qui a repris le micro ensuite, n’y est pas pour rien.