deux suspects déférés, une information judiciaire ouverte après l’agression du maire de Magnières


Les deux hommes, âgés de 18 et 25 ans, suspectés d’avoir molesté Edouard Babel, le maire de Magnières (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit de samedi à dimanche, sont poursuivis, entre autres, pour violences aggravées et menaces de mort.

« Une information judiciaire a été ouverte auprès d’un juge d’instruction, des chefs de violences aggravées, menaces de mort et outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », a annoncé François Capin-Dulhoste, le procureur de Nancy, dans un communiqué, lundi 5 juin. Le parquet va requérir des mesures de contrôle judiciaire à l’encontre des deux hommes, avec « interdictions de contact entre coauteurs, avec les victimes » et « interdiction de paraître à Magnières », a encore ajouté M. Capin-Dulhoste.

Le maire de cette petite commune d’environ 300 habitants à 50 kilomètres au sud-est de Nancy, a été violemment agressé dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il s’était rendu à la salle des fêtes du village pour demander le calme à des personnes réunies pour célébrer un anniversaire.

« Aux alentours de 2 h 30 du matin, une dispute éclatait occasionnant du tapage nocturne. Le maire de la commune, accompagné de deux couples d’amis, se rendait sur place pour calmer la situation », a précisé le procureur de Nancy. « Sur les lieux, un individu giflait le maire, qui quittait la salle des fêtes et était poursuivi par un groupe de sept à huit individus qui le faisaient chuter au sol puis lui assénaient des coups. »

L’agression a valu au maire une « incapacité totale de travail d’un jour », selon le procureur. Un de ses amis qui a tenté de s’interposer a lui aussi été frappé, ce qui lui a occasionné une ITT de deux jours.

Marques de soutien au maire

M. Babel, qui ne compte pas quitter ses fonctions, a reçu des marques de soutien à la suite de l’agression. « S’attaquer à un maire, c’est s’attaquer aux fondements de ce qui nous unit, la République. Cette violence exige une réponse pénale », avait notamment estimé le préfet de Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet.

L’agression du maire de Magnières intervient quelques semaines après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). Celui-ci avait décidé de quitter ses fonctions après avoir subi menaces et violences. Samedi, un maire de Tarn-et-Garonne avait annoncé être placé sous protection policière à la suite de menaces consécutives à la diffusion d’une vidéo par un influenceur dénonçant sa gestion d’un conflit de voisinage.

Le Monde avec AFP



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