Éco-stop, débit intégré… Comment choisir le bon pommeau de douche pour faire des économies
Un pommeau de douche peut être changé pour faire des économies d’eau. Mais entre les panels comparatifs et les promesses marketing, difficile de faire son choix. RMC Conso vous explique quels modèles sont les plus économes et comment faire votre choix.
Un investissement parfois nécessaire. Partout chez soi, il est possible de faire de petits investissements pour économiser l’eau et l’énergie. Selon l’Ademe, la facture d’eau des ménages français, loin d’être anodine, peut être estimée à 143 litres d’eau potable par Français et par jour. En fin d’année, la facture peut représenter plusieurs centaines d’euros. Et ce, sans compter les frais liés à l’énergie pour la chauffer.
Réduire sa consommation est donc nécessaire si l’on souhaite préserver son budget. Des conseils existent pièce par pièce. Dans les salles de bain, le premier geste à appliquer consiste à changer le pommeau de sa douche. À la clé: l’assurance d’économiser plusieurs centaines de litres d’eau par an.
Une histoire de données
Pour savoir s’il est nécessaire de changer votre pommeau de douche, il est nécessaire de calculer le débit et la pression de son matériel actuel. L’UFC-Que Choisir conseille d’observer la pression à l’aide d’un plombier ou d’un manomètre. Pour l’association de consommateurs, 3 bars est la mesure d’une bonne pression.
“Au-delà, celui-ci est trop élevé et occasionnera des dépenses d’eau inutiles”, ajoute-t-elle.
Une fois cette première donnée récoltée, les consommateurs peuvent verser de l’eau dans un récipient pendant 10 secondes et étudier le volume atteint. En multipliant le résultant obtenu par six, on obtient le débit en litre par minute.
“Au-delà de 12 litres par minute, la consommation est trop haute”, annonce l’UFC. Cela signifie que les consommateurs désirant faire des économies peuvent changer leur pommeau. C’est à ce moment qu’il va falloir être curieux et comparer.
Débit intégré, éco-stop…
En croisant ces données, les consommateurs sont libres de s’orienter vers des pommeaux plus sophistiqués. Certains appareils sont élaborés pour faire descendre le débit de 8 à 10 litres d’eau par minute pour le même confort qu’un pommeau “traditionnel”. Ils distillent de l’air dans l’eau par un effet dit “Venturi”.
“Avec ce genre de pommeau, le consommateur ressent un jet d’eau mousseux et l’expérience de douche est identique à celle avec un pommeau classique”, explique à RMC Conso Valérie Bresseaud, responsable marketing d’Odrea, fabricant de produits de robinetterie et distributeur auprès d’enseignes de bricolage.
On peut aussi citer la fonction éco-stop, un système qui permet d’arrêter et de remettre l’eau en marche, sans toucher au robinet. Elle se présente comme un simple bouton “marche-arrêt” sur le pommeau. Certains modèles intègrent des régulateurs de débit intégrés pour choisir la puissance du débit du pommeau.
Côté prix, Valérie Bresseaud établit entre 25 et 30 euros le budget moyen pour un pommeau de douche économe, dont la qualité est assurée par une production française, qui répondrait à la question des économies sous la douche.
Un produit cher n’est pas l’assurance d’économies
Pour faire son choix en ligne, les tests et les recommandations pullulent et ne riment pas toujours avec l’assurance de dénicher le meilleur produit pour économiser son eau sous la douche.
L’Ademe recommande, par exemple, le guide de la plateforme Topten pour trouver une robinetterie “plus économe”. De son côté, l’UFC a listé en mai 2024 quatorze références de pommeaux, vendues entre 3€ et 90€. Qu’importe le panel et qui l’émet, le produit le plus cher n’est pas forcément signe d’économies.
“Ni la marque, ni les prix ne constituent des points de repère fiables: le second produit de notre classement est vendu 4€… Quant aux indications portées sur les emballages, n’en tenez pas trop compte”, prévient l’UFC.
Les normes et étiquettes, secondaires et parfois inutiles
Pour aller plus loin, puisque les économies d’eau passent par le nombre de litres versés, il est tout à fait possible d’opter pour un sablier ou un minuteur pour ne pas dépasser un certain temps sous la douche.
En analysant l’étiquette d’un produit, les consommateurs doivent chercher la norme EN1112 qui accompagne le nombre de bars pour un pommeau.
“Ces normes comme la NF ou encore l’ACS, s’inscrivent plus comme des informations sur la qualité des produits, et non pas l’économie effective”, explique Valérie Bresseaud.
Quant à la mention du débit, même si elle n’est pas obligatoire, sa présence reste évidemment une information importante pour envisager un pommeau dans votre cabine de douche.
Certains fabricants ont recours à des labels et des étiquettes énergie, comme pour l’électroménager. Aussi rassurants qu’ils soient, ils ne sont pas nécessaires. Voire inutiles, car ils ne correspondent à aucune réglementation en vigueur, selon l’UFC-Que Choisir.