Économie : la note de la France dégradée ? “Cela n’aurait que très peu d’influence”



La gestion des finances publiques françaises va-t-elle être à nouveau sanctionnée ? Ce vendredi 2 juin au soir, l’agence américaine S&P Global, anciennement Standard and Poor’s, doit dévoiler sa nouvelle notation de la dette française, un mois après la décision de sa consœur Fitch d’abaisser la sienne à “AA-” pour l’Hexagone. Une décision scrutée de près par le gouvernement, qui avait promis fin avril de “rétablir dans les quatre années qui viennent les comptes publics” afin de faire baisser le déficit et la dette.

Ces notes, qui varient de AAA pour les meilleurs élèves à D pour les défauts de paiement – la France est notée “AA” chez S&P Global -, sont supposées refléter la santé économique des États, mais permettent également de guider les investisseurs dans leurs décisions. Comment sont-elles réalisées ? Quels sont les critères ? Une nouvelle dégradation de la note française aurait-elle des conséquences ? Pascal Perri, éditorialiste économique de LCI, nous éclaire.

Quels sont les critères utilisés par les agences de notation pour évaluer la France ?

Pascal Perri : Elles observent le profil économique et budgétaire sur la base de critères qualitatifs et quantitatifs. Les agences de notation regardent le taux d’endettement, la tendance en cours, le déficit, la part de la dette indexée sur l’inflation, le poids des intérêts d’emprunt… Comme lors d’un audit d’une entreprise, elles analysent aussi la solidité de l’actif, c’est-à-dire la capacité du pays à créer de la valeur, à lever l’impôt, à mener des réformes et à amender son modèle. C’est d’ailleurs le point sur lequel la France est peut-être jugée le plus sévèrement.



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