Eddie Jones (Angleterre) tout proche de la sortie



Eddie Jones vient de passer quelques jours en France pour visiter les installations qui accueilleront l’Angleterre lors de la prochaine Coupe du monde (8 septembre au 28 octobre 2023). Un séjour inutile ? Peut-être. Selon nos informations, le sélectionneur australien du quinze de la Rose pourrait perdre son poste, qu’il occupe depuis 2015, et ne pas résister à la triste tournée automnale, avec une seule victoire acquise à Twickenham, aux dépens du Japon (52-13).

Un succès insuffisant et bien trop léger pour contrebalancer avec un accroc contre l’Argentine (30-29), un nul inespéré contre les All Blacks (25-25) et un revers face à l’Afrique du Sud (27-13). Le bilan de l’année 2022 est catastrophique avec sept défaites.

Une réunion décisive

Ce dimanche, Eddie Jones qui est sous contrat jusqu’à la fin de l’année 2023 a rendez-vous avec les grands pontes de la Fédération anglaise et il ne se ferait guère d’illusions. Il sait que ses jours sont comptés. Ce n’est pas la première fois que son poste vacille, que sa méthode et ses choix sont critiqués dans les médias ou par les anciens, mais la direction avait l’habitude de le soutenir. Cette fois, quand l’Australien se retourne, il ne voit ou n’entend personne venir à sa rescousse.

« Comme eux (les supporters) nous sommes très déçus »

Bill Sweeney, patron de la Fédération anglaise, sur les récentes performances de l’Angleterre

Quelques heures après la défaite contre l’Afrique du Sud, Bill Sweeney, le grand patron, s’était empressé de commenter le mauvais mois de novembre de son équipe, sifflée par les spectateurs de Twickenham, tout du moins par ceux qui n’avaient pas quitté l’enceinte avant la fin des matches. « Nous voudrions remercier les supporters de l’équipe pour leur patience, et leur soutien. Ça nous fait quelque chose de voir leur réaction. Comme eux, nous sommes très déçus. Malgré le niveau élevé de certaines performances, et la présence de grands talents dans l’équipe, les résultats ne sont pas ceux que nous espérions. »

Warren Gatland à la tête d’une opération commando

Une manière polie de dire que le sélectionneur n’a pas trouvé la clé pour créer un collectif efficace et qu’il est donc responsable de ce qui arrive. Cette déclaration ressemble à celle effectuée en mars 2022, quelques jours après un catastrophique Tournoi : « Nous sommes tous très déçus. Nous attendions plus. C’est un mixte entre la frustration et la déception. Nous comprenons que les fans espèrent plus. Nous avons le sentiment que nous sommes sur la bonne voie. » Entre mars et novembre, il y a eu la tournée australienne marquée par deux succès. Mais tout le monde semble aujourd’hui capable de vaincre les Kangourous, même l’Italie (victoire 28-27).

Qui pourrait prendre sa place ? La Fédération rêve de nommer un successeur anglais. Steve Borthwick, l’actuel manager de Leicester, est le grand favori. Mais l’ancien adjoint d’Eddie Jones n’est pas libre et il ne s’imagine pas abandonner son club en cours de saison.

Depuis quelques jours, en Angleterre, la possibilité d’une opération commando est évoquée, avec à la baguette Warren Gatland, l’ancien sélectionneur néo-zélandais du pays de Galles. Ce dimanche, les choses devraient être plus claires, et Eddie Jones saura s’il aura plus de temps pour jouer son rôle de consultant auprès du club japonais de Suntory Sungoliath.



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