Élisabeth Borne essaie de dessiner l’après-retraites pour se maintenir
DÉCRYPTAGE – Avec partis et syndicats, la première ministre poursuit des consultations décisives pour son avenir à Matignon.
Lundi, à Matignon, Élisabeth Borne a repris ses rendez-vous en franchissant un cap: les dix mois et dix-huit jours passés à la tête du gouvernement par sa prédécesseur Édith Cresson. Un acquis précaire pour la première ministre, fragilisée par sa majorité relative et son recours au 49.3 pour adopter la réforme des retraites.
L’élue du Calvados a beau avoir échappé de peu à la censure, lundi 20 mars, elle sait que l’horloge continue de tourner. Après avoir retrouvé le terrain, vendredi dernier, en se rendant dans une école de la Nièvre, elle a entamé la deuxième des trois semaines qu’elle s’est données pour définir un « plan d’action». Son objectif: se projeter dans l’après-crise des retraites et donner des garanties à Emmanuel Macron. Avec l’espoir de se maintenir.
Mais Élisabeth Borne n’est pas aidée par la gauche. À son grand dam, les dirigeants des groupes de la Nupes ont refusé de la rencontrer pour évoquer le calendrier parlementaire. Parmi eux, les chefs du Parti socialiste (PS) et…