Elisabeth Borne qualifie le Rassemblement national de parti “héritier de Pétain”


La Première ministre a qualifié de “dangereuse” l’idéologie du parti d’extrême-droite, dont elle juge la victoire à la présidentielle de 2027 “possible”.

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La Première ministre Elisabeth Borne à l'hôtel de Matignon (Paris), le 19 mai 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP)

La Première ministre s’en prend au RN. Dans un entretien diffusé par la radio communautaire juive Radio J, dimanche 28 mai, Élisabeth Borne a déclaré que le parti d’extrême-droite était l’“héritier de Pétain”, maréchal collaborateur pendant l’invasion de la France par les Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale.

“Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national, a déclaré la Première ministre. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse.” Avant d’ajouter que, selon elle, une victoire du RN est “possible” en 2027, année de la prochaine élection présidentielle.

La France insoumise accusée de “faire le jeu de l’extrême droite”

Interrogée sur le changement de nom du parti, opéré en 2018, Elisabeth Borne estime que cela ne s’est pas accompagné d’une rupture avec les idées de la formation. Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines”, a lancé la Première ministre.

Dans sa diatribe, la cheffe du gouvernement a aussi déclaré que Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise ont “une part de responsabilité” dans la montée de l’extrême droite, “quand on (le) voit hurler devant des policiers ‘la République c’est moi’, quand on l’entend effectivement vouloir casser, abattre la ‘mauvaise République’, tenir des propos outranciers en permanence”, a-t-elle jugé – avant d’accuser les députés LFI de “[ne pas jouer] le jeu du débat démocratique à l’Assemblée nationale”. Dimanche matin, ni le RN ni LFI n’avaient réagi à ces attaques.





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