Élisabeth Borne tacle LR et appelle à une gestion européenne de l’immigration


La première ministre Élisabeth Borne. POOL / REUTERS

La première ministre a répondu à sa façon aux propositions des Républicains en matière d’immigration, rappelant son souhait de ne pas se couper de l’UE sur cette question.

Les réponses à l’immigration doivent se bâtir dans un cadre «européen», dont les Républicains semblent vouloir s’affranchir dans leurs propositions sur ce thème, a estimé dimanche Élisabeth Borne. «Quand on est un parti de gouvernement, qui a participé à la construction européenne, si on pense qu’il y a des choses à changer, on ne se met pas en marge des règles européennes, on agit pour faire bouger des règles», a déclaré la première ministre dans un entretien à Radio J. «Je suis profondément européenne, et je pense que c’est dans ce cadre-là qu’on doit bâtir les bonnes réponses», a-t-elle ajouté.

La droite a suggéré au gouvernement deux propositions de loi très fermes sur l’immigration, pour engager le bras de fer avec l’exécutif qui a lancé des concertations sur ce sujet. Les parlementaires LR ont déjà déposé une proposition de loi constitutionnelle à l’Assemblée et au Sénat. Elles prévoient notamment la possibilité de référendum sur la politique migratoire, la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen, le rétablissement du délit de séjour clandestin et l’inscription de «l’assimilation» dans la Constitution.

Sur l’immigration, «il y a des difficultés que peuvent vivre les Français qui attendent des réponses efficaces plutôt que des slogans, des réformes constitutionnelles», ajoute la Première ministre qui défend l’idée d’un projet «équilibré» entre expulsions et intégration. «J’ai demandé à Gérald Darmanin (…) de mener des consultations sur la base de propositions qui ont pu être faites par le gouvernement», a-t-elle rappelé, en évoquant des «mesures efficaces» et en se disant prête à discuter «avec les autres groupes parlementaires qui partagent la préoccupation et la volonté d’améliorer la situation sur ces questions migratoires».



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