ENQUÊTE – “Révoltant” : des plaques funéraires de soldats volées et revendues sur Internet



Son objectif est de récupérer la plaque pour ensuite la restituer à la famille. Mais avant, il doit négocier avec le vendeur. “S’il ne coopère pas, les gendarmes vont essayer de convaincre cette personne-là, toujours de façon amicale, et ensuite, si la personne ne veut absolument rien savoir, elle tombe sous le coup de la loi et il y aura une plainte qui sera déposée à son encontre”, poursuit Marc. 

La plupart du temps, la plaque est remise à l’amiable. Comme lui, un réseau de 500 personnes réparties partout en France traquent les annonces quotidiennement sur Internet pour mettre fin à ce trafic. Et souvent, leurs trouvailles se font au-delà de nos frontières, au Luxembourg, aux Pays-Bas, mais surtout en Belgique. Le recel de plaques funéraires est puni de cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende. Mais cette peine pourrait être plus lourde si la loi française les considérait comme des biens culturels. “Ça permettrait deux choses : de sanctionner plus lourdement les auteurs des infractions, les auteurs de vols et les auteurs de recel, et cela permettrait également à l’office chargé de poursuivre les infractions liées au trafic de biens culturels de se saisir de ces trafics, ce qu’elle ne peut pas faire jusqu’à présent”, déclare Me Marine Le Bihan, avocate en droit de la culture. 



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