«Ensauvagement de la société», «conditions difficiles»… la classe politique réagit au décès d’une enseignante à Saint-Jean-de-Luz


Une enseignante est décédée mercredi 22 février après avoir été poignardée par un élève. VINCENT WEST / REUTERS

La victime, une professeur d’espagnol, a été poignardée par un élève.

Dans la classe politique, l’effroi et la condamnation ont été unanimes. Mercredi 22 février, une professeur d’espagnol, enseignant dans un établissement catholique privé sous contrat à Saint-Jean-de-Luz, est décédée après s’être fait poignarder par un élève. Certains ont aussi vu dans cette agression – dont les motifs sont encore flous – le signe d’une violence de plus en plus présente, et des conditions de travail dégradées.

«Nos hussards noirs de la République sont en première ligne face à l’ensauvagement de la société. Il est urgent de revoir la graduation des peines des mineurs», a ainsi déclaré, sur Twitter, le président des Républicains, Éric Ciotti. «L’ultra-violence a conquis toute notre société, jusqu’à l’école, il est urgent d’agir pour la sécurité des Français», a affirmé sur le même réseau social Marine Le Pen. «Il est temps de prendre conscience que notre pays bascule dans une insécurité désormais incontrôlable», a complété son bras droit, Sébastien Chenu.

Pour le macroniste Éric Woerth, «l’une des premières priorités, c’est de retrouver l’autorité nécessaire dans l’école». Le député considère jeudi matin sur CNews que celle-ci doit être «très forte, très ferme», et s’accompagner de «signes très symboliques». L’ancien premier ministre désormais membre d’Horizons, Jean-Pierre Raffarin, s’est lui aussi dit sur RTL «très très inquiet de la montée de la violence». «La violence devient légitime. Et ce qui est le plus dangereux pour les plus jeunes cervelles, c’est de considérer que la violence est quelque chose de banal», a-t-il formulé, appelant «toute la société» à «s’engager contre la violence, partout et sous toutes ses formes».

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Des enseignants «très mal payés»

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a quant à lui fait part dans un communiqué de la «très grande émotion» de sa famille politique. Ajoutant que «ce drame vient nous rappeler les conditions difficiles dans lesquelles les professeurs exercent leur métier». Un message repris par son premier secrétaire délégué, Nicolas Mayer-Rossignol, rappelant sur Europe 1 que «les enseignants sont plutôt en général très mal payés, qu’il y a de moins en moins de gens qui veulent faire ce boulot, qu’il y a des raisons derrière et ce serait bien d’en prendre compte.»

De son côté, le gouvernement a appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives quant aux raisons de ce geste. Emmanuel Macron a évoqué sur Twitter «une intense émotion», quand la première ministre Élisabeth Borne a dit partager «le choc et la peine de la communauté éducative». Le ministre de la Santé, François Braun, a également rappelé sur France 2 que la «santé mentale» des jeunes «de manière générale» était «une préoccupation». Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, s’est rendu sur place hier après-midi.

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