Éric Dupond-Moretti souhaite que “la durée des procédures soit divisée par deux” d’ici 2027



Le ministre de la Justice assure que”1500 magistrats de plus, 1500 greffiers de plus, beaucoup de contractuels et du personnel pénitentiaire” vont être embauchés pour remplir cet objectif.

Des objectifs clairs. Invité ce dimanche midi de BFM Politique, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti est revenu plus en détail, sur son plan d’action pour la justice dont les annonces “sont le fruit d’une longue réflexion.” Selon lui, les mesures retenues depuis sont “consensuelles.” Le ministre de la Justice a confirmé son “souhait” de voir “la durée des procédures soit divisée par deux en temps d’ici la fin du quinquennat.”

Pour remplir cet objectif, le ministre souligne que “1500 magistrats de plus, 1500 greffiers de plus, beaucoup de contractuels et du personnel pénitentiaire”, allaient être embauchés. En ce qui concerne les magistrats, la formation de 31 mois qui les concerne n’est pas un obstacle.

“Permettre à d’autres professions de devenir magistrats”

“Les deux prochaines promotions de l‘École nationale de la magistrature, c’est une augmentation de plus 81% des auditeurs de justice. Il y a aujourd’hui sept voies d’accès pour être magistrat, on va simplifier pour permettre à d’autres professions de devenir magistrats, dont les avocats”, détaille-t-il.

Le garde des Sceaux a également rappelé le souhait d’Emmanuel Macron et du gouvernement de “réécrire, simplifier” le Code de procédure pénale, montrant la différence d’épaisseur entre la version de 1959 et de 2003.

15.000 places de prison supplémentaires

En ce qui concerne la prison, Éric Dupond-Moretti a rappelé que 15.000 places “nettes” allaient être construites. “En 2023, j’inaugure dix établissements qui sont sortis de terre. En 2024, la moitié du programme sera opérationnelle, pour le reste les chantiers sont déjà en cours”, rappelle-t-il, soulignant qu’un programme de rénovation était également en cours en France.

En guise de conclusion, le garde des Sceaux a également glissé un tacle à certains élus qui ces dernières années ont refusé la construction de centres pénitentiaires dans leur municipalité ou circonscription.

“Il y a des élus qui réclament de la sécurité, mais qui ne veulent pas donner les terrains. Et il y a des républicains, qui comprennent à quel point c’est important, et qui donnent le terrain au ministère.”



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