et si les ministères payaient un loyer ?

DÉCRYPTAGE – Thomas Cazenave détaille son plan pour tirer parti du colossal patrimoine immobilier de l’État.
Paradoxalement, l’histoire montre qu’il est ardu de lancer de grands chantiers sur l’immobilier de l’État. Depuis les domaines royaux, la tâche de répertorier, entretenir et optimiser ces biens est un casse-tête qui a mis en échec les administrations. En 2016, une réforme a permis de centraliser la gestion du patrimoine immobilier public dont la valeur estimée s’élève à 73 milliards d’euros et inclut plus de 192.000 bâtiments et 30.000 terrains sur 94 millions de mètres carrés. Le gouvernement voit aujourd’hui dans ce colossal patrimoine une source d’économies potentielles.
En tirant partie des nouveaux usages comme le télétravail, il espère réduire la surface moyenne par agent public d’un peu plus de 24 m2 à 16 m2 – qui est la moyenne dans le privé -, ce qui revient à réduire d’environ 25 % les espaces de bureaux de l’État. De leur côté, les syndicats sont d’ores et déjà réticents. Solidaires-finances publiques, première force syndicale des services du fisc, se dit par exemple « très inquiet…