feu vert du Parlement à la reconduction de Nicolas Dufourcq pour cinq ans


Le représentant a présenté ses principaux objectifs : «décarboner le tissu productif», «réindustrialiser» la France et «redresser le commerce extérieur».

Le Parlement a donné mercredi son «avis favorable» à la reconduction de Nicolas Dufourcq pour un troisième mandat à la tête de la banque publique d’investissement Bpifrance, a indiqué l’Assemblée nationale.

Titulaire du poste depuis 2013, Nicolas Dufourcq avait été proposé fin janvier par l’Élysée pour un nouveau mandat de 5 ans, mais devait pour cela obtenir l’aval des élus de la commission des Finances de chacune des deux chambres du Parlement, au terme d’un vote tenu à huis clos. Après une matinée d’audition, «l’Assemblée nationale a émis un avis favorable à la nomination de M. Nicolas Dufourcq», est-il indiqué dans un communiqué de l’institution, précisant que la commission du Sénat avait émis un avis similaire.

Dans le détail, l’homme de 59 ans a obtenu à l’Assemblée 31 voix sur 42 votants, avec seulement quatre avis défavorables. Le nombre de «votes négatifs» dans chaque commission ne devait pas excéder «trois cinquièmes des suffrages exprimés», selon l’article 13 de la constitution. Devant sénateurs et députés, Nicolas Dufourcq a défendu durant quatre heures son bilan, affirmant que l’institution était devenue sous sa houlette une «banque profitable» qui a «engendré en 2022 un résultat net d’à peu près 1,5 milliard d’euros»

Il a présenté ses principaux objectifs en cas de reconduction: «décarboner le tissu productif», «réindustrialiser» la France et «redresser le commerce extérieur», en faisant comprendre aux entrepreneurs français qu’«exporter est un devoir patriotique». Nicolas Dufourcq a surtout mis en avant sa motivation intacte,devant les inquiétudes des parlementaires quant à la «fraîcheur» de son regard et de son énergie pour ce poste qu’il occupe depuis sa création.

«Ma capacité énergétique à déployer ce qu’il faut déployer – car il faut bouger des montagnes-, j’ai l’impression de l’avoir encore», a-t-il affirmé devant les députés. «J’ai une impatience pour la France. Tant que les problèmes ne sont pas résolus, je ne peux pas imaginer m’arrêter». Le directeur général de Bpifrance incarne, depuis ses débuts en 2013, l’institution devenue un acteur majeur du financement, de l’investissement et de l’accompagnement des start-up et PME en France.

Nommé en 2013 par le président d’alors François Hollande, il avait déjà vu son mandat être renouvelé une première fois par Emmanuel Macron en 2018. Cet inspecteur des finances, père de trois enfants, avait débuté sa carrière au ministère de l’Économie et des Finances, puis au ministère de la Santé et des Affaires Sociales en 1992.

Il avait ensuite rejoint France Télécom avant de présider Wanadoo. Puis il était passé au sein du groupe de services informatiques Capgemini, dont il était devenu le numéro deux. Bpifrance est détenue à 50% par l’État français et à 50% par la Caisse des dépôts (CDC), à la tête de laquelle le directeur général Éric Lombard a été reconduit en janvier.



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