Gervais Martel à propos de Jean-Michel Aulas : « C’est comme mon frère… »


« Ça fait bizarre cet arrêt car je le connais depuis plus de trente ans. C’était toujours un gars de bon conseil, il m’a toujours adoubé, j’ai un immense respect pour lui, pour son travail exceptionnel avec tous ces titres. Je suis d’ailleurs content de parler de lui car il part en bonne santé. Souvent quand on fait ce type d’éloges, c’est que la personne est décédée. Mais là, il a encore toute la vie devant lui ! On va le retrouver, on a besoin de lui, c’est un précurseur. Il a toujours fait avancer le foot même si de temps en temps, il était casse-bonbons, il faut le dire. Sur des points de détail, par rapport à son club, il était toujours de mauvaise foi donc de bonne foi pour son club en somme. »

Jean-Michel Aulas et Gervais Martel lors de la Coupe du monde 2006. (A. De Martignac/L'Équipe)

Jean-Michel Aulas et Gervais Martel lors de la Coupe du monde 2006. (A. De Martignac/L’Équipe)

Il se souvient de ces réunions interminables pour les droits TV lors de comités de pilotage, ou ces voyages lors de la Coupe du monde 2006. Martel, nommé délégué de l’équipe de France, venait de se faire opérer d’une hanche.

« Et le docteur m’interdit d’y aller. J’appelle Jean-Michel qui me dit qu’il va voir tous les matches. Je lui demande si ça ne le dérange pas de venir me chercher. Et il l’a fait à chaque match en venant de Lyon à Lens avec son avion. Le soir de la finale, on n’avait pas vu le coup de tête de Zidane mais on était un peu sur les nerfs vu le score, il poussait ma chaise roulante et on se retrouve dans la cuisine du stade où on est bloqués par des policiers allemands. Ça m’a un peu énervé… Et on arrive finalement devant le vestiaire des Bleus au moment où Jacques Chirac fait son discours devant les joueurs ! » Martel se marre : « On a vécu tellement de trucs ensemble. Franchement, c’est comme mon frère. »



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