Haut-Karabakh : l’Azerbaïdjan lance une offensive, trois ans après la dernière guerre avec l’Arménie

La Russie, alliée traditionnelle de l’Arménie et puissance régionale, a de son côté appelé Bakou et Erevan à “mettre fin à l’effusion de sang”. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a demandé aux deux parties de respecter les accords en vigueur et d’“éviter les provocations”. Elle a ajouté que Moscou avait été prévenue uniquement “quelques minutes” avant le début des “opérations antiterroristes” menées par l’Azerbaïdjan.
L’escalade des tensions a aussi fait réagir du côté de l’Union européenne, qui a mis en place une mission d’observation à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et agit en tant que médiateur entre les deux pays. L’Azerbaïdjan doit “immédiatement” cesser son opération militaire, a affirmé mardi le président du Conseil européen Charles Michel, tandis que le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a également “condamné” cette offensive et réclamé qu’elle prenne fin immédiatement, ne devant pas “être utilisée comme un prétexte pour forcer l’exil des populations locales”.
La France a quant à elle condamné “avec la plus grande fermeté” l’offensive de l’Azerbaïdjan, une “action unilatérale, qui menace des milliers de civils déjà affectés par des mois de blocus illégal”. Paris a aussi demandé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU. Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken va quant à lui prendre contact avec les différentes parties, a indiqué un responsable américain.