Iga Swiatek après sa victoire à Roland-Garros : « C’était un grand défi »


« Que ressentez-vous après ce match aux multiples rebondissements ?
Je ressens toutes sortes d’émotions en ce moment. C’est assez surréaliste. Mais le match a été très intense, avec beaucoup de hauts et de bas. Je suis donc très heureuse d’avoir pu être solide dans les derniers jeux et d’avoir pu terminer le match. Karolina (Muchova) a vraiment bien joué. C’était un grand défi. Je suis heureuse et très fière d’avoir réussi.

Vous meniez un set à rien, et 3-0. Pouvez-vous comparer ce que vous avez ressenti à ce moment-là à ce que vous avez ressenti lorsque vous étiez menée 2-0 dans le troisième set ?
Bien sûr, je me sentais assez confiante dans mon jeu au deuxième set mais je savais aussi qu’il n’y avait qu’un seul break et que je devais rester concentrée et prête à tout, surtout contre Karolina, qui était revenue d’une situation vraiment incroyable dans ce tournoi (une balle de match sauvée en demi-finales face à Sabalenka). J’ai eu l’impression de la laisser entrer un peu dans le match, ce que je n’aurais pas dû faire, mais c’est une grande joueuse et elle a profité de cette opportunité. Dans le troisième set, je ne voulais pas avoir de regrets par rapport à la deuxième manche. J’ai juste regardé vers l’avant et je me suis dit : ”Je vais juste donner tout ce que j’ai. Pas de réflexion, pas d’analyse. Juste jouer mon jeu, suivre mon intuition.” Ça m’a vraiment aidé.

« Le fait de revenir dans ce tournoi en tant que championne en titre, j’ai l’impression que c’était un peu différent, je devais vraiment le gérer »

Ce troisième titre ici a-t-il une saveur particulière après vos blessures cette saison et ce match compliqué ?
Je ne sais pas. C’est difficile de comparer. L’année dernière, j’ai eu la confirmation que mon premier titre (en 2020) n’était pas arrivé par hasard. Cette année, c’était un peu plus difficile en termes de blessures (elle avait abandonné en quarts de finale à Rome). Le fait de revenir dans ce tournoi en tant que championne en titre, j’ai l’impression que c’était un peu différent, je devais vraiment le gérer. Je suis super contente d’y être parvenue et que Daria (Abramowic, sa psychologue) m’ait aidée, parce que ces trois dernières semaines n’ont pas été faciles. J’adresse un grand coup de chapeau à l’équipe, car sans elle, je ne serais pas là.

Il y a eu un moment amusant quand vous avez reçu le trophée et que le couvercle est tombé…
Je suis désolée ! Je croyais que je tenais le couvercle avec mes doigts mais l’émotion, j’imagine, a provoqué ça. Désolée, je ne voulais pas être irrespectueuse. Je suis contente que la Coupe Suzanne-Lenglen n’ait rien, ça n’arrivera plus. J’espère juste que j’aurais l’occasion de la soulever à nouveau dans les années qui viennent. »

Iga Swiatek a fait tomber le couvercle de son trophée au moment de le présenter au public. (F. Seguin/L'Equipe)

Iga Swiatek a fait tomber le couvercle de son trophée au moment de le présenter au public. (F. Seguin/L’Equipe)



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