“Il faut que la population nous aide !” : l’appel des apiculteurs à piéger les frelons asiatiques


C’est le moment de piéger les frelons asiatiques pour éviter leur prolifération cet été.
Les apiculteurs se mobilisent dans plusieurs régions pour appeler les particuliers à participer à la lutte.
L’une de nos équipes est allée à la rencontre de professionnels des Pyrénées-Atlantiques.

Ces derniers jours, lorsque cette apicultrice se rend à son rucher, c’est pour y relever des pièges. À l’intérieur ce jour-là, 18 frelons asiatiques capturés, des reines exactement. D’ici à cet été, elles auraient pu être à l’origine de milliers de futurs nuisibles. L’an dernier, à cause des frelons asiatiques, la production de miel d’Angela Mallaroni a été divisée par deux. “Le problème n’est pas tant que les frelons mangent les abeilles, le problème est que les frelons stressent totalement les abeilles. Elles ne vont plus chercher ce dont elles ont besoin“, explique la professionnelle dans le reportage de TF1 ci-dessus. 

Autour de ses ruches, on compte plus de 30 nids de frelons asiatiques. Avec ce piégeage de printemps, elle espère diminuer leur nombre. Mais elle prévient : “Juste nous, apiculteurs dans notre coin, ça ne suffit pas du tout. Il faut que la population nous aide“. Alors les apiculteurs du Pays basque courent les marchés pour alerter sur leur situation et distribuer des pièges. Une professionnelle en montre un face à notre caméra : “Ce piège, le Tap trap, a été breveté et il est sélectif. Le frelon va rentrer et rester en bas, il ne peut pas remonter“. 

TF1

À Anglet (Pyrénées-Atlantiques), ce jeudi matin, les habitants se montrent réceptifs et sont nombreux à les retirer. “C’est très important, ce sont les abeilles finalement qui donnent la vie, réagit une femme. S’il n’y a plus d’abeilles, on n’a plus rien après“.

Franck est l’un de ces particuliers qui veulent s’investir dans la lutte. “Du sirop, de la bière et du vin blanc, ça évite d’attirer les abeilles“, commente-t-il en remplissant une bouteille, avant de refermer son piège. Il y voit un geste citoyen on ne peut plus facile, qui “ne coûte rien“, et utile également pour lui, car ses arbres fruitiers attirent les frelons asiatiques. Près de 10.000 pièges ont déjà été distribués aux habitants du Pays basque.


La rédaction de TF1info | Reportage Hortense Villatte, Eve Castaing



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