Imran Khan, ex-Premier ministre du Pakistan : “Je ne me sens pas en sécurité”


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L’ancien Premier ministre Imran Khan, en liberté sous caution après avoir été arrêté dans le cadre d’une affaire de corruption, déclare être “isolé” depuis l’arrestation des dirigeants de son parti, le PTI, et de celles de milliers de ses sympathisants. Selon lui, “toute personne qui soutient le PTI a soit été arrêté ou alors se fait discret”.

Le gouvernement du Pakistan a annoncé que des dizaines de manifestants pro-Khan allaient être jugés par des tribunaux militaires. Ils sont accusés d’avoir incendié des bâtiments militaires lors des manifestations qui avaient suivi l’arrestation de l’ancien Premier ministre. Imran Khan estime que l’utilisation de ces tribunaux “signifie la fin de notre démocratie”. “C’est une répression sans précédent”, dénonce-t-il dans une interview accordée à France 24 depuis sa résidence de Lahore. Le gouvernement “fait tout ce qu’il peut pour démanteler” le PTI. Il établit un parallèle entre la répression de ses militants par le gouvernement et la répression par Hitler des militants communistes après l’incendie du Reichstag. Il affirme que les violences lors des manifestations sont un “prétexte”.

Après avoir réclamé des élections générales anticipées, il se déclare prêt à attendre le mois d’octobre comme prévu par le calendrier gouvernemental. Mais il “craint que le gouvernement n’organise pas ces élections au mois d’octobre s’il pense que nous avons une chance de les remporter”.

Imran Khan “ne se sent pas en sécurité du tout”. “Il y aura d’autres tentatives d’assassinat”, redoute-t-il.



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