Israël au bord de la crise de régime


Des manifestant défilent, jeudi à Tel Aviv, afin de s’opposer à la réforme judiciaire portée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. RONEN ZVULUN/REUTERS

RÉCIT – Benyamin Netanyahou semble résolu à imposer une réforme de la justice qui menace les institutions et facture le pays.

Benyamin Netanyahou ira-t-il au bout d’une réforme qui menace la démocratie israélienne, fracture la société et risque de plonger son pays dans une crise institutionnelle dont nul ne connaît l’issue? Le premier ministre d’Israël, à la tête d’une coalition de partis ultraorthodoxes et suprémacistes juifs, y semble bien résolu.

Jeudi soir, la Knesset a voté le premier texte de cet ensemble de onze lois qui auront pour conséquence de transformer radicalement l’équilibre des pouvoirs, soumettant la Cour suprême aux pouvoirs exécutif et législatif, lesquels, en Israël, sont généralement dans la même main. Ce texte est un amendement à une loi fondamentale.

Une intervention de la Cour suprême serait omplètement injustifiée. De mon point de vue, elle franchirait une ligne rouge. Nous ne l’accepterons certainement pas

Yariv Levin, ministre israélien de la Justice

Jusqu’à présent, le procureur général d’Israël pouvait déclarer inapte un premier ministre, notamment en cas de condamnation par la justice. Désormais, seul le premier ministre lui-même, ou 75 % de son cabinet, pourra le faire. L’opposition y voit une disposition sur mesure, alors que Benyamin Netanyahou fait l’objet d’un procès pour corruption…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous



Lien des sources