Jeudi 21 septembre, fête de saint Matthieu, Apôtre et évangéliste (Mt 9,9-13)
Cette scène évangélique de l’appel de Matthieu, si lumineusement représentée par le Caravage vers 1600 et que l’on peut admirer à l’église Saint-Louis-des-Français de Rome, est bien connue. Elle est emblématique de la mission de Jésus venu appeler non pas des justes mais des pécheurs, et bien plus soucieux des malades que des bien portants. Jésus est « le visage de la miséricorde du Père » comme le dit le pape François. À la veille de l’arrivée du Saint-Père à Marseille, pour la clôture des Rencontres méditerranéennes, la proximité de François avec Jésus apparaît évidente : François, lavant les pieds de détenus, prenant soin des migrants et des réfugiés, invitant à aimer sans juger, est sans conteste apôtre de la charité, du pardon, de la compassion, serviteur des plus pauvres et non défenseur de telle ou telle idéologie. Comme Jésus, le pape se sait critiqué par beaucoup, y compris au sein de l’Église, mais comme Jésus, il poursuit son chemin d’annonce de l’Évangile. Dans la première lecture de ce jour, saint Paul nous permet de revoir les fondamentaux de notre vie chrétienne dans le monde d’aujourd’hui, de relire notre mission. Il nous appelle à ne pas transiger avec l’amour du prochain, à tout faire pour cultiver la fraternité « dans l’Esprit par le lien de la paix », à mettre au service de tous, la grâce que nous recevons. Invitation à affermir notre charité, notamment envers les migrants ces jours-ci.