la destination toujours vivement déconseillée aux touristes

France Diplomatie appelle à repousser son voyage au Pérou, alors que les manifestations qui ont fait plus de quarante morts s’intensifient.
Il est toujours vivement déconseillé de se rendre au Pérou et notamment dans sa capitale. France Diplomatie appelle à «reporter tout déplacement non essentiel à Lima» alors que le pays s’enfonce dans une crise politique et sociale. «Les déplacements à Lima sont possibles à ce stade dans des conditions de sécurité acceptables et les principaux aéroports sont ouverts […] La situation est volatile et les infrastructures de transport connaissent des perturbations essentiellement dans les régions méridionales, et pour l’accès au site du Machu Picchu», alerte le site en lien avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Des milliers de personnes ont manifesté à Lima ce 19 janvier pour réclamer la démission de la présidente Dina Boluarte, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire pour «génocide». En cause : un «usage excessif de la force» dans la répression menée à l’encontre des protestataires, selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme. Les affrontements ont aussi fait deux nouveaux morts dans le Sud.
Depuis le début des troubles, la répression policière des manifestations a déjà fait plus de quarante victimes. L’État d’urgence a été prorogé à compter du 15 janvier et pour une durée de trente jours dans les départements de Lima, Cusco et Puno et dans les provinces d’Andahuaylas, de Callao, de Tambopata et Tahuamanu et dans le district de Torata. Un couvre-feu entre 20h et 4h du matin a également été décrété le 15 janvier pour dix jours dans le département de Puno, où vit le peuple amérindien des Aymaras.
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Sur place, éviter les déplacements
Pour les touristes qui seraient déjà sur place, le site du quai d’Orsay recommande de «de se tenir éloigné de tout rassemblement sur la voie publique, de strictement respecter les consignes des autorités locales, et de se tenir informé régulièrement de l’évolution de la situation sécuritaire.» Autre conseil : éviter tout déplacement en province, notamment celles du sud du pays (régions de Puno, d’Ica, d’Arequipa, de Cusco, d’Ayacucho et de Tacna). «Il est conseillé de se tenir à l’écart des manifestations, mais aussi de privilégier l’avion au transport par routes pour les déplacements dans le pays, de nombreux blocages routiers ayant été identifiés.»
«Pour la route, il convient au préalable de vérifier l’état du trafic auprès de l’Office du tourisme péruvien iPerú, joignable par téléphone ((01) 574-800), WhatsApp (+51 944 492 314) ou courrier électronique (1)», poursuit France Diplomatie. Les informations sur l’état du trafic routier sont également disponibles sur le site web du ministère des Transports. Dès début janvier, la liaison entre Cusco et la célèbre citadelle inca du Machu Picchu a été suspendue par précaution. L’objectif de cette mesure : assurer la sécurité des visiteurs sur place, alors que plusieurs centaines de touristes s’étaient retrouvés bloqués mi-décembre au pied du Machu Picchu, après l’arrêt des trains en raison des troubles sociaux.
Il convient de rester régulièrement informé de l’évolution de la situation sécuritaire, y compris à Lima. Cette veille régulière se fait notamment via une surveillance constante des médias locaux, mais aussi des réseaux sociaux.
(1) protecciónalturista@mincetur.gob.peet iperu@promperu.gob.pe
Cet article fait l’objet d’une mise à jour
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