La parabole du jour



Celui qui vit par Twitter périra par Twitter. Bon, ce n’est pas exactement ce que dit l’Évangile, qui parle de l’épée et non de Twitter. Mais Twitter n’existait pas (à ma connaissance, du moins) au temps de Jésus. Et peu d’hommes politiques, de nos jours, portent une épée à la ceinture. Bref : Ron DeSantis, gouverneur ultra-réac de Floride, a cru malin, parce que furieusement moderne, de déclarer sa candidature à l’investiture républicaine pour la prochaine présidentielle sur Twitter, par le biais d’une conversation avec le patron de Twitter lui-même, j’ai nommé Elon Musk.

Très mauvaise, mais alors très très mauvaise idée : les bugs techniques se sont enchaînés, rendant incompréhensible, voire carrément burlesque, son historique déclaration censée galvaniser l’Amérique. Consternation chez ses partisans. Et franche rigolade chez les autres. Bien fait, me dis-je pour ma part. Tu l’as cherché. Voilà où ça mène, cette course à la modernitude, Twitter et compagnie. Je note qu’Elon Musk (le proprio de Twitter, je le rappelle) est justement venu donner des leçons de modernitude à Emmanuel Macron, l’autre jour. J’espère que la débâcle twitterienne de Ron DeSantis fera réfléchir en haut lieu (mais aussi en bas lieu et ailleurs). Sinon, Ron DeSantis peut aussi s’en remettre à l’intelligence artificielle, autre dada d’Elon Musk. En faisant tout de même gaffe : quand fait défaut l’intelligence, ne reste que l’artifice. Et qui vit par l’artifice…



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