la présence de sportifs transgenres du ressort des fédérations internationales


Amélie Oudéa-Castéra n’écarte rien. Mercredi 12 avril sur Franceinfo, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) a rappelé que la participation de sportifs transgenres à la grand-messe du sport à Paris, à l’été 2024, dépendrait des règles mises en place par les fédérations internationales. « Il y a des différences d’une discipline à l’autre », a-t-elle insisté.

World Athletics a décidé de bannir de ses compétitions, à compter du 31 mars, « les athlètes transgenres qui ont connu une puberté masculine ». « Pour beaucoup, les preuves que les femmes trans ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques sont insuffisantes. Ils veulent plus de preuves (…) avant de prendre en considération l’option d’une inclusion dans la catégorie féminine », détaillait alors Sebastian Coe, le président de l’instance.

« Nous ne disons pas non à tout jamais », avait toutefois nuancé le Britannique. Un groupe de travail spécifique devait être créé pendant un an au sein de sa fédération pour étudier de futurs développements scientifiques et « considérer plus tard une possible inclusion ».

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Laurel Hubbard, la pionnière

« C’est un sujet difficile et évolutif dans lequel on doit naviguer entre deux exigences, inclusion et respect de l’équité sportive », a fait valoir Mme Oudéa-Castéra sur Franceinfo, revenant sur la décision de World Athletics.

« Tout le monde n’est pas sur cette ligne-là. Le progrès scientifique va éclairer la décision de ces acteurs », a-t-elle dit, alors que les études sur le sujet, en particulier sur le rôle de la testostérone dans la performance sportive de haut niveau, manquent ou sont controversées.

En août 2021, à Tokyo, l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard a marqué l’histoire en devenant la première femme ouvertement transgenre à prendre part à une épreuve olympique. Elle répondait à l’époque aux critères de qualification pour les JO, qui exigeaient un taux de testostérone maintenu sous 10 nanomoles (nmol) par litre pendant au moins douze mois.

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Le Comité international olympique (CIO) a renoncé, à la fin de 2021, à établir des directives uniformes quant aux critères de participation des sportifs intersexes et transgenres, laissant la main aux fédérations internationales.

Le Monde avec AFP



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