l’adolescent bordelais qui a empêché un viol sera bien décoré


Un mois après son comportement héroïque, Idriss recevra la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement à la préfecture de la Gironde, ce mercredi.

Le Figaro Bordeaux

Cette fois-ci, c’est officiel : Idriss sera décoré ce mercredi de la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement. Il la recevra des mains du préfet de la Gironde, Étienne Guyot, qui récompensera ainsi sa très grande bravoure, déjà saluée par la police nationale de Bordeaux. La distinction récompense en effet «toute personne qui, au péril de sa vie, se porte au secours d’une ou plusieurs personnes en danger de mort». Or, le 3 février dernier, l’adolescent âgé de seulement 15 ans a empêché le viol d’une collégienne en pleine rue à Cenon. Malgré sa peur, il a repoussé à plusieurs reprises l’agresseur qui tentait d’obliger la victime à lui faire une fellation. L’Algérien au RSA, fumeur de cannabis et soupçonné d’alcoolisme, déjà condamné onze fois dont la dernière en 2012 pour des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a été placé en détention provisoire dans l’attente de la fin de l’information judiciaire immédiatement ouverte du chef de tentative de viol.

Un mois après les événements, le jeune homme, qui dort sans faire de cauchemars – surtout quand son chat Mickey vient se coucher au pied de son lit -, a pris conscience de son héroïsme. «Je suis content de recevoir une médaille. Ça va être comme une fierté, car je pense qu’on ne la donne pas à tout le monde. Il faut quand même faire quelque chose d’extraordinaire pour l’avoir», confie Idriss au Figaro ce mardi. Et si aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années, le lycéen, scolarisé en seconde logistique et transports au lycée professionnel Émile Combes à Bègles, reste mû par la délicieuse insouciance de sa jeunesse.

Alors que dans son entourage les spéculations vont bon train, il tient à «garder la surprise» de l’intitulé de la décoration qui lui sera décernée mercredi. «J’ai peur que mon fils soit impressionné», confie sa maman, toujours aussi «fière». Idriss, qui n’aime pas être au centre de l’attention, le confirme : demain il sera probablement «un peu gêné» face aux dignitaires locaux. «Ce sont des grandes personnes importantes, ça va me faire bizarre d’être à côté d’eux», précise ce jeune passionné de football.



Lien des sources