l’appel au calme de la communauté gitane de Montpellier après des violences



Des tensions ont éclaté jeudi soir dans plusieurs quartiers de Montpellier après la mort mercredi d’Aymen, un adolescent de 14 ans renversé par un chauffard à la suite du match France-Maroc.

Après le drame, la menace d’affrontements intercommunautaires. La mort mercredi soir du jeune Aymen, percuté par une voiture à Montpellier après le match France-Maroc, a embrasé la Paillade. Des incidents ont éclaté jeudi soir dans ce quartier défavorisé de Montpellier ainsi qu’à la Mosson et au Petit Bard.

Des poubelles ont été incendiées, des barricades ont été montées et les forces de l’ordre ont essuyé des tirs de projectile. S’il n’y a eu aucun blessé ni d’interpellation, les tensions ont également eu lieu avec la communauté gitane, cible selon elle de représailles.

“Il faut que la situation s’apaise”

Selon nos confrères de Libération qui s’appuyent sur plusieurs sources, le conducteur qui a renversé Aymen serait un membre de la communauté gitane.

Fernand Maraval, le porte-parole de la communauté sédentaire à Montpellier, a affirmé auprès d’Actu Métropolitain que de nombreuses familles gitanes ont en effet fui la ville par crainte de nouvelles violences à leur encontre.

“Ce qui s’est passé est inadmissible”, a réagi Fernand Maraval chez nos confrères de Midi Libre. “Ce n’est pas de notre faute si le petit (le chauffard qui a renversé l’adolescent, NDLR) a commis l’irréparable”.

Le porte-parole de la communauté gitane appelle par ailleurs à “faire confiance à la justice” alors que le chauffard a été identifié mais est toujours activement recherché: “il faut que ce petit se rende”.

“Il ne faut pas que ça parte à la guérilla urbaine et aux règlements de compte communautaires sinon ça va être catastrophique”, a encore estimé Fernand Maraval. “Il faut que la situation s’apaise […] qu’on vive ensemble dans le respect des uns et des autres”.

“On ne le cache pas, nous, ce petit. Et on ne lui a pas dit de partir en cavale”, a encore affirmé le porte-parole de la communauté gitane.

Fernand Maraval doit par ailleurs rencontrer le père et les frères d’Aymen ce vendredi: “c’est terrible de perdre un fils”. “Dans l’intérêt de tous, il ne faut pas qu’il y ait la guerre. À chacun de retenir ses petits”, a-t-il enfin plaidé.

La famille du jeune Aymen avait appelé dès jeudi “au plus grand calme” et exprimé sa “confiance dans les institutions de la République”. Une cérémonie d’hommage a eu lieu vendredi au collège les Escholiers de la Mosson où était scolarisé l’adolescent décédé. Un autre hommage s’est déroulé lors de l’ouverture du conseil municipal de Montpellier.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV



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