Laurent Berger affirme que “le combat syndical est loin d’être terminé”


Dans le cortège parisien, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger est resté très ferme dans son opposition à la réforme des retraites. “Le combat continue”, a-t-il martelé.

“Aujourd’hui, la contestation est toujours aussi forte sur cette réforme des retraites. Il est vraiment temps que le gouvernement l’entende”. A quelques minutes du départ du cortège parisien, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a réaffirmé sa détermination face à l’exécutif, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

“Le combat syndical est loin d’être terminé”

Ce jeudi se tient la 12e journée de manifestations et de grèves à l’appel de l’intersyndicale, à la veille de l’avis rendu par le Conseil Constitutionnel. Une journée qui offre de nombreuses portes de sortie à sa crise, selon le leader de la CFDT.

“On verra les discussions du conseil constitutionnel. Si le conseil constitutionnel écorne la loi, il faudra quand même prendre en considération qu’il y a d’autres voies de sortie: la voie de sortie de l’article 10 pour refaire une nouvelle lecture à l’Assemblée et éventuellement considérer qu’on puisse chercher un compromis social plutôt qu’un objet politique comme c’est le cas aujourd’hui, que le président de la République choisisse de ne pas promulguer cette loi”, a poursuivi le leader syndical.

Une date de vendredi qui ne signifie pas une date butoir pour ce mouvement. “On continuera de dire, d’affirmer sous des formes différentes sans doute notre opposition à cette réforme des retraites on pourra continuer de manifester, moi je souhaite mais on en discutera ensemble que le 1er mai soit une grande journée populaire de fête du travail”, a proposé Laurent Berger.

“Le combat syndical est loin d’être terminé, a résumé Laurent Berger. Il y a aussi des conditions de mise en œuvre de cette réforme qui vont se poser si jamais elle était validée, il peut y avoir le RIP qui peut être un formidable outil”.

“Un délai de décence”

Quant à l’invitation lancée par Emmanuel Macron, à laquelle Sophie Binet (CGT) a répondu par un “lol”, Laurent Berger demande un cadrage des discussions. “Cela ne peut pas être je vous convoque, vous venez, sans que l’on puisse s’expliquer et avoir des éléments sur quelles méthodes de discussion et de concertation, quels sujets il souhaite évoquer, et tout cela ne peut pas se faire dans une précipitation le lendemain ou le surlendemain d’une promulgation”, a rappelé Laurent Berger, qui a aussi dit que “la CFDT ira partout où elle peut faire progresser la situation des travailleurs”. “Cela ne peut pas se faire sans délai de décence”, a précisé Laurent Berger.

Pauline Ducamp



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